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Arrêt du moteur en finale, atterrissage forcé en campagne, en instruction

Arrêt du moteur en finale, atterrissage forcé en campagne, en instruction

Responsible entity

France - BEA

Investigation progression Closed
Progress: 100%

Un instructeur et son élève en cours de formation au PPL(A) décollent de la piste 03 de l'aérodrome de Nancy Essey (54) pour une séance de circuits d'aérodrome. Il s'agit du premier vol de l'élève sur ATL. L'instructeur explique que lors de la finale, à l'issue du premier circuit, à une hauteur d'environ 300 ft, sans que l'élève ni lui-même n'agisse sur la commande de puissance, il observe une diminution rapide du régime du moteur jusqu'au ralenti, puis un arrêt du moteur. Il constate qu'ils ne pourront pas atteindre le seuil de la piste. Il adopte la vitesse de meilleure finesse majorée de 10 km/h environ et vire à droite pour atterrir dans un champ situé environ 400 m avant le seuil de la piste. Il tente sans succès de redémarrer le moteur. Lors du toucher, la roue droite s'enfonce dans le sol détrempé et le train d'atterrissage droit se rompt. L'avion glisse sur le sol et les deux autres trains se rompent.

 

L'examen de l'épave montre que les deux réservoirs d'aile sont à demi pleins. D'autres avions avaient été avitaillés à la même pompe ce jour-là. L'instructeur ajoute qu'il a purgé les fonds des réservoirs lors de la visite prévol. L'avion est équipé d'un moteur JPX 4T60A. Après l'accident, ce dernier a été redémarré sans problème.

 

La température extérieure était de -1° C et la température du point de rosée était de -5° C. L'instructeur explique qu'il a tiré la commande de réchauffage du carburateur lors de la mise en palier à une hauteur de 1 000 ft. Il précise que la diminution de régime observée lors de la finale était rapide et qu'il n'a pas constaté de ratés du moteur.

 

L'instructeur totalisait près de 2 370 heures de vol dont environ 500 sur ATL et 27 h dans les 3 mois précédents, dont 1 h 30 sur ATL. L'élève pilote totalisait 52 heures de vol.

 

 

Conclusion

L'enquête n'a pas permis de déterminer l'origine de l'arrêt du moteur.

L'atterrissage sur un sol détrempé ne permettait pas à l'instructeur de réaliser un atterrissage sans dégâts. L'environnement urbanisé et la faible hauteur de l'avion lors de l'arrêt du moteur ne laissaient pas le choix d'un autre champ pour l'atterrissage d'urgence.