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Diminution de la puissance du moteur, atterrissage forcé sur une plage

Diminution de la puissance du moteur, atterrissage forcé sur une plage

Responsible entity

France - BEA

Investigation progression Closed
Progress: 100%

Circonstances

Le pilote décolle de l'aérodrome de Lydd (Royaume-Uni) avec une passagère pour revenir à Courtrai (Belgique). A une altitude d'environ 2 000 ft au-dessus de la manche et à environ 8 NM de la côte française, le pilote indique que le moteur arrête brusquement de délivrer de la puissance. Le pilote modifie la richesse et change de réservoir mais ces actions n'ont pas d'effets. Il met en fonctionnement la pompe électrique qui donne un sursaut au nombre de tours moteur pendant un bref instant. La puissance disponible n'est pas suffisante pour maintenir le vol en palier. Le pilote déclare une situation d'urgence au service du contrôle. Les occupants se préparent à un amerrissage. Comme la marée est basse, le pilote choisit d'atterrir sur la grève. Il sort le train, les volets et atterrit. Lors du roulement, le train avant s'affaisse, l'avion glisse sur plusieurs mètres puis s'immobilise.

Les examens du moteur ont montré que la soupape d'échappement du cylindre n° 1 a rompu en fatigue et a occasionné l'endommagement du moteur. L'amorce de la rupture en fatigue de la soupape d'échappement a probablement été favorisée par la présence d'oxydation.

La dernière révision générale a été effectuée le 14 avril 2006 et le moteur a fonctionné environ 500 heures depuis cette révision. L'avion a volé environ 63 h lors des 9 mois précédents.

Le pilote utilisait régulièrement son avion pour traverser La Manche (11 fois au cours des 9 mois précédents l'accident).

Aucune action de maintenance spécifique n'est prévue par le constructeur du moteur concernant l'entretien et l'entreposage d'un avion exposé à l'air salin.

Le propriétaire de l'avion lavait régulièrement son avion après la traversée de la Manche. L'avion était entreposé dans un hangar sur l'aérodrome où il était basé et à l'extérieur lorsqu'il était en bord de mer en Ecosse.

Conclusion

L'accident est dû à la rupture de la soupape d'échappement du cylindre n° 1 probablement favorisée par la présence d'oxydation.