Panne d'essence, cheval de bois lors de l'atterrissage en campagne.
Panne d'essence, cheval de bois lors de l'atterrissage en campagne.
Bulletin
Evènement : panne d'essence, atterrissage forcé en campagne.
Causes identifiées : préparation du vol insuffisante, gestion du carburant inadaptée, obstination à poursuivre le vol.
Circonstances :
Le pilote, propriétaire de l'avion, décolle de Bernay (27) à destination de Montluçon Guéret (23).
Il explique qu'à l'arrivée, à cinq minutes de l'aérodrome, il contacte l'agent AFIS. Peu de temps après, la puissance du moteur diminue. Il vérifie la position du sélecteur des magnétos et actionne le réchauffage du carburateur, sans effet. Le régime du moteur augmente légèrement, diminue de nouveau très rapidement puis le moteur ne délivre plus de puissance. Lors de l'atterrissage en campagne, au niveau du hameau de Coutrioux (23), l'avion touche durement le sol, fait un cheval de bois, glisse sur une quinzaine de mètres et s'immobilise. Le pilote et son passager évacuent l'aéronef après avoir fermé le circuit d'essence et coupé les circuits électriques.
Le pilote précise qu'il a effectué le plein de carburant (soit soixante-dix litres) avant de décoller de Bernay. Il pense qu'il a volé trois heures quinze minutes. Il estime la consommation moyenne à dix-huit litres par heure. L'avion aurait ainsi consommé cinquante-neuf litres environ. Lors de l'examen de l'épave, il reste environ cinq litres d'essence dans chaque réservoir. Il n'a pas été possible de connaître la quantité de carburant inutilisable sur cet avion.
Le temps de vol sans vent est d'environ deux heures et quarante minutes. Le pilote et le passager ont rencontré en vol une composante de vent de face qu'ils estimaient à 20 km/h. Ils ont recalculé le bilan de carburant et ont décidé d'avitailler à Romorantin (41) ou à Issoudun (36). A la verticale de ces deux aérodromes, ils ont constaté que les portes des hangars étaient fermées. Supposant qu'ils ne trouveraient personne pour avitailler, ils ont poursuivi leur vol en pensant avoir suffisamment de carburant pour atteindre Guéret.
A l'arrivée, les conditions turbulentes ont probablement contribué au désamorçage du circuit de carburant.
Les indications portées sur le carnet de route n'ont pas permis de calculer la consommation horaire moyenne récente de l'avion.