Perte de contrôle après un décollage hors effet de sol à une masse proche de la masse maximale, collision avec le sol
Perte de contrôle après un décollage hors effet de sol à une masse proche de la masse maximale, collision avec le sol
Le pilote décolle de sa propriété avec deux passagers. Il monte verticalement vers 8 mètres de hauteur
puis débute une translation. Il indique qu’il ressent une perte de puissance. L’hélicoptère s’enfonce et
heurte la surface d’un pré situé en contrebas. Le pilote ne peut empêcher l’hélicoptère de glisser,
d’entrer en collision avec un rocher et de basculer sur le coté.
L’examen de l’épave a montré que le moteur et le rotor principal délivraient de la puissance au moment
du choc final.
Les conditions météorologiques étaient les suivantes : CAVOK, vent calme, visibilité supérieure à 10 km,
température 22 °C, QNH 1018 hPa.
Lors du décollage, la masse de l’hélicoptère était de 1 900 lbs. Les courbes du manuel de vol indiquent
que, dans les conditions du moment, la masse maximale admissible permettant un décollage hors effet
de sol (HES) était de 1 950 lbs. Le pilote n’avait pas consulté ces courbes et n’était pas conscient de sa
faible marge de puissance. Il venait de réaliser sans difficulté un vol avec un seul passager.
Il possédait des licences PPL(H) de 2002 et PPL(A) de 1976. Il totalisait une centaine d’heures de vol
sur hélicoptère, toutes sur type, dont 5 heures dans les 3 mois précédents.
Il a décollé dans des conditions de puissance proches des limites de l’hélicoptère. La mise en translation
a provoqué un enfoncement qu’il a probablement essayé de contrer en demandant un surplus de
puissance par une action sur le pas général. Le moteur ne pouvant fournir ce surplus, le régime du rotor
principal a chuté entrainant la descente de l’hélicoptère.
Conclusion
L’accident est dû à la gestion inappropriée d’un décollage hors effet de sol par le pilote. L’absence de
consultation des courbes de performances de l’hélicoptère a contribué à l’événement.
La prise en compte des performances HES ainsi qu’un pilotage très souple sont impératifs lorsque les
conditions de décollage se rapprochent des limites des performances de l’hélicoptère. Le récit de cet
événement est à rapprocher du rapport d’enquête sur l’accident du F-GXAT du 20 octobre 2002,
disponible sur le site du BEA (http://www.bea.aero/docspa/2002/f-at021020/pdf/f-at021020.pdf).