Perte de contrôle au cours d'un vol en translation, heurt du rotor anti-couple avec le sol

Vol AD Grenoble Saint Geoirs (38) - AD Chambéry Aix-les-Bains (73)

Le pilote explique qu'au cours de la matinée, il est contacté par le dirigeant de la société à laquelle appartient l'hélicoptère. Celui-ci lui propose de réaliser un vol aller-retour entre Chambéry et Grenoble l'après-midi pour aller chercher le PA-31 immatriculé F-GLRP en sortie d'entretien. Il accepte et propose à deux proches de l'accompagner. De retour de Grenoble, après avoir passé le point SW de Chambéry, il demande au contrôleur l'autorisation d'atterrir directement face à l'ouest à proximité du parking S. Son intention, compte tenu de l'irrégularité et de la force du vent, est d'atterrir avec un vent de face ou traversier et de raccourcir la distance de translation. En raison de l'atterrissage du F-GLRP sur la piste 18 revêtue au même moment, le contrôleur refuse et lui demande d'atterrir en piste 18 non revêtue. Il termine son approche en début de piste puis poursuit dans l'effet de sol vers le sud afin de contourner le F-GLRP qui roule vers le nord sur la voie de circulation. Après le virage, alors qu'il se retrouve face à l'est, le pilote cherche à diminuer sa vitesse en cabrant et en augmentant la puissance. Il perçoit alors l'effet du vent arrière puis un enfoncement de l'hélicoptère. Le pilote augmente la puissance mais ne parvient pas à contrer cet enfoncement. Il indique qu'il entend une augmentation du régime de la turbine. Supposant être engagé dans un phénomène de vortex, le pilote décide de diminuer la puissance et d'appliquer une assiette à piquer. Juste avant l'impact, il augmente à nouveau la puissance et l'assiette. L'hélicoptère glisse sur quelques mètres et s'immobilise. Le pilote arrête le moteur, éteint le panneau électrique, freine le rotor puis fait évacuer ses passagers avant d'évacuer lui-même.

Au moment de l'accident, la région était en vigilance orange en raison d'orages. Le vent variait du 120° au 280° avec une vitesse moyenne d'environ 15 Kt et des rafales à 35 Kt.

L'efficacité des commandes en tangage rapportée par le pilote semble indiquer que l'hélicoptère n'était pas confronté à un phénomène de vortex. La présence d'un vent arrière nécessite un surcroit de puissance pour diminuer la vitesse.

Le pilote avait volé 180 heures, dont 38 sur type et 2 dans les trois mois précédents.