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Perte de séparation, avis de résolution TCAS, en instruction solo

Perte de séparation, avis de résolution TCAS, en instruction solo

Responsible entity

France - BEA

Investigation progression Closed
Progress: 100%

F-RAIK : Vol AD Linkoping (Suède) - AD Cambrai Epinoy (59).

F-HABI : Vol d'instruction solo AD Merville (59) - AD Charleville-Mézières (08).

 

 

A 11 h 09 environ, le pilote du F-HABI contacte le contrôleur sur la fréquence LOC de Lille pour transiter à 4 000 pieds via la verticale des aérodromes de Lille Lesquin (59) et Valenciennes (59). La fréquence LOC est regroupée avec celle du secteur EST. Le contrôleur lui demande de prendre un cap direct vers Valenciennes.

 

A 11 h 15 environ, le pilote du F-RAIK, au FL 110, appelle sur la fréquence du secteur EST. Le contrôleur l'autorise à descendre vers le FL 50.

 

Le trafic est dense sur la fréquence. Le dégroupement des fréquences LOC et EST est mis en place à partir de 11 h 05. Le contrôleur désigné pour reprendre la fréquence du secteur EST observe la situation pendant une dizaine de minutes. Le dégroupement est effectif à 11 h 20.

 

A 11 h 20 min 05, le contrôleur du secteur EST autorise le F-RAIK à descendre vers 4 000 pieds QNH après s'être coordonné avec le contrôleur de Cambrai Epinoy.

 

A 11 h 21 min 32, alors qu'il passe le FL 50 en descente à 1 500 pieds par minute, le pilote du F-RAIK informe le contrôleur qu'il a un avis de trafic au TCAS concernant un aéronef mille pieds plus bas. Le contrôleur lui fait l'information de trafic du F-HABI. Le pilote du F-RAIK ne voit pas ce trafic. Le contrôleur fait l'information de trafic réciproque au pilote du F-HABI, qui reste sans réponse du fait que le pilote du F-HABI est sur la fréquence LOC.

 

A 11 h 22 min 24, le pilote du F-RAIK informe le contrôleur qu'il suit un avis de résolution TCAS.

 

La séparation minimale entre les 2 avions est d'environ 100 ft dans le plan vertical et 0,7 NM dans le plan horizontal.

 

Les contrôleurs expliquent que le dégroupement s'est produit alors que le trafic était dense. De ce fait, le dégroupement a pris un temps inhabituellement long. Ils ajoutent que le conflit était détecté mais que l'intensité du trafic ne leur a pas laissé le temps de réaliser les informations de trafic réciproques avant que le pilote du F-RAIK n'annonce l'avis de trafic TCAS. Ils soulignent de même la difficulté de savoir sur quelle fréquence appelle l'aéronef lors d'un regroupement, ce qui peut poser le problème lors du dégroupement de la séparation en fréquence de trafics situés dans le même secteur.

 

 

Conclusion : l'incident est dû à un dégroupement tardif des fréquences LOC et EST lors d'une période à fort trafic.