Rebond lors de l'atterrissage, rupture du train avant, basculement sur le dos, en instruction solo
Rebond lors de l'atterrissage, rupture du train avant, basculement sur le dos, en instruction solo
L’élève et son instructeur réalisent le matin du jour de l’accident des circuits d’aérodrome. L’après-midi,
l’élève redécolle seul à bord en piste 28 non revêtue avec l’autorisation de son instructeur qui veille la
fréquence. L’élève explique qu’il éprouve quelques difficultés à réaliser l’atterrissage à l’issue du premier
circuit d’aérodrome et hésite à redécoller. Il décide finalement de remettre les gaz car il ne souhaite pas
arrêter le vol si rapidement. A l’issue du second circuit, l’ULM rebondit lors de l’atterrissage puis heurte
durement la piste sur le train avant. Ce dernier se rompt et l’ULM bascule sur le dos.
L’élève explique qu’il a hésité à remettre les gaz après le rebond. Il explique qu’il a préféré tenter
d’atterrir car il ne souhaitait pas faire un nouveau circuit d’aérodrome après cet événement. Il précise qu’il
ne se souvient plus exactement de ses actions sur les commandes après le rebond. Il avait commencé
sa formation en octobre 2007 et totalisait environ 40 heures de vol dont environ 30 sur type, environ 4
dans les trois derniers mois et 1 h 35 en solo. Il ajoute qu’il éprouvait des difficultés à estimer la hauteur à
laquelle réaliser l’arrondi, et était toujours assez impressionné par l’atterrissage.
L’instructeur se trouvait à mi-piste et observait la finale de son élève. Il explique que son élève suivait
une progression standard. Les difficultés qu’il avait constatées lors de l’arrondi se retrouvent chez
chaque élève et n’étaient pas, d’après lui, particulièrement prononcées pour celui-ci. Il est instructeur
ULM depuis 2006 et totalise plus de 1 000 heures de vol en ULM.
Lors de l’accident, le vent provenait du 260°, variable du 230° au 290°, pour 6 kt.
Conclusion
L’accident est dû à la difficulté de gestion de l’arrondi par l’élève et à ses actions inadaptées sur les
commandes après le rebond.
Un rebond lors de l’atterrissage en cours de formation au pilotage est susceptible de se produire compte
tenu de la faible expérience des élèves. Une préparation et la bonne réalisation de la réaction à adopter
face à ce type de situation peut permettre d’en limiter les conséquences.