Rupture du longeron, perte de contrôle, atterrissage d'urgence avec le parachute de secours

Bulletin

Evénement : rupture en vol de la demi-aile gauche, atterrissage après utilisation du parachute de secours.

Cause identifiée : réalisation de manœuvres dépassant la résistance structurale de la voilure.

Circonstances :

Le pilote décolle avec un passager de l'aérodrome de Montaigu (85) pour un vol d'observation à partir de photos aériennes.

Le pilote explique qu'à une altitude de 3 000 pieds à une vitesse d'environ 180km/h, il se met en descente. Alors que la vitesse augmente jusqu'à 200km/h, il entend un bruit sourd puis un claquement sous ses pieds. Il tire sur le manche et voit l'aile gauche se replier jusqu'à toucher la verrière. Il estime qu'il a déplacé le manche sur environ un tiers de la course maximum. L'ULM part en rotation continue en roulis. Au moment où il passe à nouveau à l'horizontale, le pilote actionne le parachute de secours. La descente dure environ une minute et l'ULM touche le sol avec une faible vitesse verticale.

L'examen de l'épave montre que l'emplanture de la demi-aile gauche est déformée et que le longeron s'est rompu sous un effort statique de flexion vers le haut.

Le pilote indique qu'il avait l'habitude d'effectuer des manoeuvres qui, sans être de la voltige, l'amenaient à atteindre des valeurs facteur de charge de l'ordre de trois « g » mesurées à l'accéléromètre installé sur l'ULM. Il n'a pas été possible d'estimer le facteur de charge subi au moment de l'accident car l'accéléromètre de l'ULM a été réinitialisé après l'évènement.

L'ULM est une copie du modèle Zenair CH 601 XL. Le kit utilisé par le constructeur est vendu par un fabricant polonais sans relation avec Zenair. La documentation de Zenair et celle fournie par le fabricant du kit indiquent que le domaine de vol de l'ULM est limité entre - 2 et + 4 g. Il n'a pas été vérifié si la voilure de cet ULM répondait aux spécifications annoncées. La VNE est de 290km/h.