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Accident de l'hélicoptère Bell 47G-2 immatriculé F-GVIG survenu le 31/07/2018 à Sigean (11)

Panne de carburant en croisière, autorotation, collision avec la surface de l'eau, au retour d'un vol d'épandage

Autorité en charge

France - BEA

Progression de l'enquête Cloturée
Progress: 100%

Le pilote décolle vers 6 h 15 d’un chemin de terre, base temporaire de l’hélicoptère pour la journée, afin d’effectuer des opérations de traitement de gîtes larvaires de moustiques sur plusieurs parcelles situées à proximité. Il revient régulièrement à la base pour que le mécanicien, stationné à cet endroit, puisse avitailler l’hélicoptère en carburant et en larvicide.

Vers 9 h 20, le pilote atterrit pour un ultime avitaillement, dans le but de réaliser une dernière opération de démoustication sur des parcelles situées dans un secteur plus lointain, à environ 40 km de la base. Il souhaite disposer de 100 l de carburant et ainsi pouvoir bénéficier d’une autonomie de 1 h 40 min calculée sur la base d’une consommation horaire, probablement sous-estimée, de 60 l/h.

 

À l’issue du traitement d’une dernière parcelle, le pilote retourne à la base en survolant l’étang de Bages-Sigean. Il indique qu’à environ cinq kilomètres de la base, le moteur de l’hélicoptère s’arrête alors qu’il se trouve à une centaine de pieds de hauteur. Pensant qu’il lui restait encore une vingtaine de minutes d’autonomie lors du survol de l’étang, il n’a pas détecté que le F-GVIG avait consommé l’intégralité du carburant. Le moteur du F-GVIG s’est arrêté par rupture d’alimentation en carburant. Celle-ci résulte probablement d’une estimation de la consommation moyenne inférieure à la consommation réelle, d’une surestimation de la quantité embarquée ou d’une combinaison de ces deux facteurs. Le pilote a alors débuté une autorotation qui a conduit à un amerrissage forcé.

 

Cet événement rappelle l’importance de la vérification croisée de toutes les informations disponibles concernant la quantité de carburant présente à bord.