Accident du Beech F33A "Bonanza" immatriculé F-HEBL survenu le 08/08/2021 à Dijon Darois (21)
Atterrissage trains rentrés, sortie latérale de piste
Rapport d'Enquête cat.3 : rapport sur un événement aux conséquences limités, élaboré à partir d'un ou de plusieurs témoignages n'ayant pas fait l'objet d'une validation indépendante par le BEA.
Note : Les informations suivantes sont principalement issues du témoignage du pilote. Ces informations n'ont pas fait l'objet d'une validation indépendante par le BEA.
1 - DÉROULEMENT DU VOL
Le pilote arrive vers 8 h sur l’aérodrome de Dijon Darois afin de prendre en compte le F-HEBL qu’il a loué. N’ayant jamais volé sur cet avion, il réalise la visite prévol et un vol local de prise en main de 35 minutes avec un représentant de la société propriétaire de l’avion.
Le pilote décolle ensuite seul vers 11 h 30 à destination de l’aérodrome de Dijon Longvic (21) afin d’y embarquer trois amis qu’il doit emmener à Chambéry (74), où il atterrit vers 14 h 10. Le pilote décolle seul de l’aérodrome de Chambéry vers 14 h 30 à destination de Dijon Darois.
À l’approche de l’aérodrome de destination, il entend sur la fréquence d’auto-information un pilote s’annoncer au décollage de la piste 20 et décide d’intégrer directement la branche vent arrière pour cette piste. Il indique ses intentions à la fréquence.
En branche vent arrière, il utilise la check-list atterrissage pour configurer l’avion. Il interrompt sa tâche avant d’avoir sorti le train d’atterrissage pour chercher le visuel de l’avion au départ dont le pilote annonce qu’il quitte le circuit d’aérodrome. Il reprend ensuite la préparation de l’avion à l’atterrissage (réduction de vitesse et configuration de volets) sans utiliser la check-list.
Lors de l’arrondi, il comprend qu’il a oublié de sortir le train d’atterrissage, remet de la puissance, cabre l’avion et sort le train. L’avion touche la piste avec le train en cours de sortie, non verrouillé, puis sort latéralement de piste en glissade avant de s’immobiliser sur la piste en herbe parallèle à la piste revêtue.
2 - RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES
Le jour de l’accident, le pilote, âgé de 40 ans, était titulaire d’une licence de pilote professionnel avion CPL(A). Il totalisait plus de 3 200 heures de vol, dont 28 dans les trois mois précédents. Il n’avait pas d’expérience de vol sur BEECH 33.
Le pilote précise que lors de l’approche finale, il a porté son attention sur le pilotage en raison de la présence de rafales de vent et de turbulences. Il estime qu’il s’est retrouvé dans une situation qu’il qualifie de tunnellisation et qu’il n’a, dès lors, ni entendu l’alarme sonore de train non sorti ni vérifié si l’avion était bien configuré.