Accident du Beechcraft 95B55 immatriculé N155PR survenu le 17/02/2018 à Val-Sonnette (39)
Collision avec le relief sans perte de contrôle
Le matin du jour de l’accident, le pilote, accompagné de sa femme et de son fils, a prévu de se rendre à Annemasse (74) depuis l’aérodrome de Toussus-le-Noble (78) où l’avion est basé. Le trajet doit s’effectuer avec l’avion familial en VFR et sans plan de vol. L’avion est restreint au vol VFR et n’est pas certifié pour voler en conditions givrantes. Le pilote a l’habitude de cette navigation. Il a loué un véhicule qui l’attend à destination pour rejoindre son chalet situé en haute Savoie à 70 kilomètres de l’aérodrome. Les conditions météorologiques à destination sont peu propices au vol VFR. Une amélioration est prévue dans la journée. Le pilote décide de retarder le départ au début de l’après-midi.
Le pilote décolle à 15 h 30. Quelques minutes plus tard, il quitte la fréquence des zones de contrôle de Chevreuse. À 15 h 37, le signal envoyé par le transpondeur de son avion disparait.
Un témoin aperçoit l’avion quitter la vallée de la Saône et débuter le survol du premier relief du massif du Jura dont la moitié supérieure était masquée par le brouillard. L’aéronef entre en collision avec le sommet des arbres situés sur la crête de la montagne à une altitude de 1 600 ft.
Malgré des conditions météorologiques marginales sur le trajet et à destination et un aéronef qui n’était pas équipé IFR, le pilote a décidé de décoller à destination d’Annemasse.
En arrivant sur les contreforts du Jura, le plafond se situait à une altitude de l’ordre de 1 600 ft. Les conditions météorologiques ne permettaient pas de survoler le Jura en VMC et un déroutement s’imposait.
Tandis que le pilote survolait les premiers reliefs du Jura en vol à vue dans des conditions météorologiques marginales, l’aéronef a heurté des arbres situés au sommet d’un relief masqué par le brouillard.
Le contexte dans lequel est survenu l’accident regroupe certains des éléments mis en évidence par une étude menée par le BEA intitulée « Objectif destination » et réactualisée dans le rapport sur la sécurité aérienne de 2016 de la DSAC. L’enquête n’a pas permis de déterminer si le pilote avait décidé d’entreprendre un déroutement avant la collision avec les arbres.