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Accident du Boeing 737 immatriculé SU-ZCF exploité par Flash Airlines survenu le 03/01/2004 au large de Charm el-Cheikh [Enquête menée par AIB / Egypte]

Collision avec la mer après décollage

Autorité en charge

Egypte - AIB

Final report. On January 3, 2004, about 02:45:06 UTC, 04:45:06 Local time, Flash Airlines flight FSH604, a Boeing 737-300, Egyptian registration SU-ZCF, crashed into the Red Sea shortly after takeoff from Sharm el-Sheikh International Airport (SSH) in South Sinai, Egypt. The flight was a passenger charter flight to Charles de Gaulle Airport (CDG), France with a stopover in Cairo international Airport (CAI) for refueling. Flight 604 departed from Sharm el-Sheikh airport with 2 pilots (Captain and First Officer), 1 observer, 4 cabin crew, 6 off-duty crew members and 135 passengers on board. The airplane was destroyed due to impact forces with the Red Sea with no survivals.

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Remontée du FDR
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  • Information du 8 janvier 2004

    Le 3 janvier 2004 à Charm el-Cheikh l'avion immatriculé SU-ZCF, un Boeing 737-300 exploité par la compagnie Flash Airlines, s'est abîmé en mer peu après son décollage entraînant la mort des 148 personnes à bord dont 134 passagers français.

    Comme l'ensemble de la communauté nationale, tout le personnel du BEA s'associe à la douleur et aux interrogations des familles.

    Conformément à l'Annexe 13 à la Convention relative à l'aviation civile internationale, le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses participe, de même que son homologue américain, le NTSB (National Transportation Safety Board), à l'enquête technique ouverte par les autorités de l'aviation civile égyptienne afin de déterminer les circonstances et les causes de l'accident. 

    Cinq enquêteurs techniques du BEA sont sur le site de l'accident. Les rares éléments d'information disponibles à l'heure actuelle ne permettent pas de comprendre l'événement. Le BEA recommande la plus grande prudence devant toute tentative d'interprétation prématurée. 

    Quelques éléments d'information sont disponibles sur ce site et seront régulièrement actualisés et complétés.

  • Communiqué de presse diffusé le 17 janvier 2004

    La première étape dans l'enquête technique relative à l'accident survenu à Charm el-Cheikh (Egypte) le 3 janvier 2004, accident qui a fait 148 victimes dont 134 Français, consistait à mettre en oeuvre les moyens nécessaires à la reconnaissance de la zone de l'accident et à rechercher les deux enregistreurs de vol de l'avion.

    Les efforts conjugués de tous ceux qui participent à cette phase importante de l'enquête, en particulier la Marine Nationale et France Telecom Marine, viennent de permettre de remonter à la surface l'enregistreur de paramètres (FDR). L'enregistreur a été remis au Président de la Commission d'enquête égyptienne.

    Il sera analysé au Caire, en collaboration avec les enquêteurs du BEA et du NTSB. Les recherches se poursuivent pour récupérer le second enregistreur, le CVR (enregistreur phonique) dont l'analyse devrait permettre des corrélations d'informations avec celles contenues dans le FDR.

    Il est rappelé que l'enquête est du ressort de l'Egypte, pays sur le territoire duquel l'accident s'est produit. Une Commission d'enquête a été établie à cette fin. Le NTSB (National Transportation Safety Board), organisme d'enquête des Etats Unis, État constructeur de l'avion, et le BEA participent à cette enquête.

    L'Annexe 13 à la Convention relative à l'Aviation Civile et la Loi n° 99-243 du 29 mars 1999, stipulent que l'enquête technique a pour seul objectif la prévention de futurs accidents ou incidents. Cette activité ne vise nullement à la détermination des fautes ou des responsabilités.

  • Communiqué de presse diffusé le 18 janvier 2004

    Après l'identification et la remontée du FDR, l'enregistreur de paramètres du Boeing 737 qui s'est écrasé au large de Charm el-Cheikh (Egypte) le 3 janvier 2004, une nouvelle étape vient d'être franchie. Le second enregistreur de l'avion a été identifié à proximité de l'endroit où avait été retrouvé le premier et il a pu être remonté à la surface pendant la nuit.

    Il s'agit du CVR (enregistreur phonique) qui enregistre les derniers échanges dans le poste d'équipage ainsi que les sons et les éventuelles alarmes. L'enregistreur est en mauvais état extérieur mais ceci ne préjuge en rien de l'état de la bande magnétique, située dans un boîtier intérieur protégé.

    Il a été remis au Président de la Commission d'enquête égyptienne en fin de matinée de dimanche. Comme pour le FDR, la Commission d'enquête a prévu son exploitation au Caire, en association avec les enquêteurs techniques français et américains spécialisés dans le traitement des enregistreurs.

    Ce travail pourrait nécessiter plusieurs jours, compte tenu des éventuelles difficultés de lecture et de validation des données qu'il est normal de rencontrer en pareil cas. 

    De nouveau, ce sont les efforts associés de tous ceux qui participaient à cette phase importante de l'enquête technique qui ont permis cette récupération, en particulier la Marine Nationale et France Télécom Marine. Le BEA leur exprime ses remerciements et son admiration pour le travail accompli.

    L'Annexe 13 à la Convention relative à l'Aviation Civile et la Loi n° 99-243 du 29 mars 1999, stipulent que l'enquête technique a pour seul objectif la prévention de futurs accidents ou incidents. Cette activité ne vise nullement à la détermination des fautes ou des responsabilités.

  • Communiqué de presse diffusé le 21 janvier 2004

    La Commission d'enquête égyptienne, en association avec les enquêteurs techniques français et américains présents au Caire, a commencé l'exploitation des enregistreurs récupérés dans l'épave du Boeing 737 de Flash Airlines.

    Les données concernant le vol de l'accident ont pu être extraites.

    Les paramètres sont maintenant en cours de validation et des écoutes de l'enregistrement acoustique sont effectuées.

    Dans ce cadre, les enquêteurs doivent procéder à l'identification, à la confirmation et au minutage exact de l'enchaînement des faits enregistrés. L'interprétation précise de ces éléments se fera dans un second temps.

    D'ores et déjà, sur la base des premiers éléments recueillis, le président de la Commission a indiqué le 20 janvier que la possibilité d'actes terroristes avait été définitivement écartée.

    Simultanément, le travail se poursuit au large de Charm el-Cheikh afin de localiser et de remonter les éléments significatifs de l'épave. Ce travail doit durer plusieurs jours, en synergie avec les équipes qui travaillent sur les enregistreurs. Administrativement, le BEA a pris la relève de la Marine nationale qui continuera à lui apporter son appui et les conseils de ses plongeurs. Il a retenu, après mise en concurrence, les offres de service d'Alcatel Submarine Networks (Ile de Batz) et de France Télécom Marine (ROV SCORPIO).

    L'Annexe 13 à la Convention relative à l'Aviation Civile et la Loi n° 99-243 du 29 mars 1999, stipulent que l'enquête technique a pour seul objectif la prévention de futurs accidents ou incidents.

    Cette activité ne vise nullement à la détermination des fautes ou des responsabilités.

  • Communiqué de presse diffusé le 3 mars 2004

    Aujourd'hui 3 mars, deux mois se sont écoulés depuis la catastrophe aérienne de Charm el-Cheikh. Le BEA réitère son engagement sans faille au service de la sécurité aérienne.

    C'est dans ce cadre que le BEA a été invité par les autorités égyptiennes à participer à l'enquête qu'elles conduisent conformément aux procédures internationales.

    Le NTSB américain participe également à l'enquête, l'avion étant un Boeing.

    Les travaux de l'enquête se déroulent normalement, aussi rapidement que possible.

    Après les recherches en mer et l'exploitation des enregistreurs de bord de l'avion, il a été possible de décrire ce qui s'était passé :

    L'avion, après un décollage normal, a entamé un virage à gauche, ce qui correspond à une trajectoire normale. Vers 600 mètres d'altitude, le virage s'est inversé lentement vers la droite et l'inclinaison de l'avion - le roulis - a augmenté progressivement jusqu'à l'amener sur le côté vers 1 700 mètres. Il a alors commencé à perdre rapidement de l'altitude jusqu'à heurter violemment la mer. L'équipage a eu en permanence une attitude professionnelle, il avait conscience d'une situation anormale et il a cherché à la contrôler.

    Les travaux ont permis d'aboutir à des premières conclusions. Il a été ainsi possible d'éliminer toute rupture en vol d'une pièce de structure de l'avion, tout dysfonctionnement des moteurs ou de la gouverne de direction, tout acte de malveillance ou attentat. Rien dans l'examen des dossiers de l'équipage, de préparation du vol ou d'entretien de l'avion n'a été mis en évidence qui explique l'accident.

    Toutefois, ces éléments ne permettent pas encore de comprendre et d'expliquer la séquence de l'accident, les enquêteurs s'y emploient mais, en l'état actuel, toute extrapolation des faits décrits ne serait que de la spéculation. A cet égard, l'affirmation que l'équipage se serait cru en pilotage automatique est dénuée de tout fondement.

    Le travail d'enquête continue. Le président de la Commission d'enquête égyptienne, M. Kelada, a organisé de nouvelles réunions de travail, actuellement en cours au Caire, pour examiner les calculs et les analyses qui ont pu être effectués ces dernières semaines. Il n'est pas exclu que ces réunions se prolongent par des travaux en commun au simulateur de vol.

  • Communiqué de presse diffusé le 21 avril 2004

    L'enquête menée par les autorités égyptiennes sur l'accident du Boeing 737 de Flash Airlines à Charm el Cheikh se poursuit, avec la participation des enquêteurs américains (NTSB) et français (BEA) et la collaboration du constructeur Boeing. Dans ce cadre, le Président de la commission d'enquête a souhaité faire la communication suivante.

    Sur la base des constatations faites et des premières analyses, il a été établi que l'accident est lié à ce qui se passe à bord de l'avion entre son décollage et son heurt avec la surface de la mer. Ces travaux, ainsi que les premiers calculs et simulations qui ont été effectués par le constructeur, ont permis de réduire le champ des recherches et d'éliminer plusieurs causes possibles de l'accident, mais ils n'ont pas encore permis d'expliquer ce qui s'est passé le 3 janvier. Des recherches complémentaires ont donc été entreprises.

    Ainsi, les enquêteurs français et égyptiens ont réussi à améliorer sensiblement la qualité de la lecture de la bande magnétique sur laquelle sont enregistrés les derniers échanges dans le poste d'équipage. Cette amélioration va faciliter la transcription complète des paroles prononcées et les analyses spectrales du bruit de fond, elle permettra peut-être aussi d'identifier certains bruits de sélecteurs entendus pendant le vol.

    De même, des travaux au simulateur de vol ont été organisés en France, avec le soutien de la compagnie Air France, et aux Etats-Unis pour mieux comprendre les évolutions de l'avion et le fonctionnement des systèmes de bord.

    Ces travaux sont en cours.

    Une information complémentaire sur les progrès de l'enquête sera faite lorsqu'ils seront terminés.

  • Communiqué de presse diffusé le 10 novembre 2004

    Le BEA communique : la commission d'enquête égyptienne sur l'accident survenu à Charm el-Cheikh le 3 janvier 2004 a établi un rapport d'étape.

    Ce rapport sera présenté à la presse internationale demain 11 novembre au Caire par M. Shaker Kelada, président de la commission d'enquête.

    A cette occasion, le BEA organise une réunion d'information à l'attention des familles des victimes de l'accident avec la participation de M. Kelada.

    Cette réunion aura lieu au Musée de l'Air et de l'Espace le samedi 20 novembre en présence de M. Gilles de Robien, ministre de l'Equipement, des Transports, de l'Aménagement du Territoire, du Tourisme et de la Mer.

  • Communiqué de presse diffusé le 19 novembre 2004

    Le 11 novembre, M. Kelada, président de la commission d'enquête égyptienne, a tenu au Caire une conférence de presse pour présenter un rapport relatif à l'accident survenu à Charm el-Cheikh le 3 janvier 2004. Il s'agit à ce stade d'un rapport factuel, sans analyse des faits ou conclusions. A cette occasion, M. Kelada a annoncé son calendrier pour la suite des travaux en vue de la préparation du rapport final dont il envisage la parution fin juin 2005. 

    Le BEA organise samedi 20 novembre au Musée de l'Air et de l'Espace, en présence de M. Kelada, une réunion d'information à l'attention des familles françaises des victimes de cet accident. Il s'agit de compléter leur information sur le déroulement de l'enquête technique et de leur expliciter le contenu du rapport en anglais qui leur sera remis, et dont une traduction en français est en préparation. 

    Il semble utile de préciser que le rapport factuel est une compilation des données collectées, organisée en dix-neuf chapitres selon les normes internationales. Il répertorie l'ensemble des éléments recueillis sur le déroulement du vol, le personnel, l'aéronef, les conditions météorologiques, les enregistreurs de bord, les essais et recherches, etc. Complété en tant que de besoin, ce rapport devrait constituer la première partie du rapport final. 

    L'enquête, menée par les autorités égyptiennes, n'est pas terminée et il n'est bien entendu pas encore possible de conclure sur les causes de l'accident. Les enquêteurs ont maintenant entrepris l'analyse des données en vue de la publication du rapport final qui présentera les résultats de l'analyse, les conclusions sur les causes de l'accident, et leurs recommandations de sécurité en vue de prévenir d'autres accidents. 

    A l'issue de la réunion, vers 13 h, un point presse sera organisé au BEA.

  • Information du 25 mars 2006  

    Le projet de rapport final de la commission d'enquête égyptienne sur la catastrophe de Charm el-Cheikh a été soumis pour observations au BEA et au NTSB américain, comme le prévoit la procédure internationale.

    Les observations du BEA ont été remises au Président de la commission le 3 janvier 2006 et devraient être annexées au rapport final. Celui-ci peut être consulté sur le site des autorités de l'aviation civile égyptienne http://www.civilaviation.gov.eg

    Vous pouvez aussi télécharger ce rapport sur notre site.