Accident du Cessna - 172RG immatriculé F-GYBS survenu le 23/02/2020 à Castres (81)
Atterrissage de précaution avec le train d’atterrissage gauche non verrouillé, sortie de piste latérale, en instruction
Note : Les informations suivantes sont principalement issues du témoignage de l’instructeur. Ces informations n'ont pas fait l'objet d'une validation indépendante par le BEA.
1 - Déroulement du vol
L’instructeur et l’élève-pilote décollent de l’aérodrome de Castres-Mazamet (81) pour un vol local. Au retour, en vent arrière pour la piste 32 revêtue, l’instructeur commande la sortie du train d’atterrissage et constate que le train principal gauche se bloque dans une position intermédiaire. Le voyant vert de confirmation de verrouillage du train gauche est éteint et l’alarme sonore de non sortie du train se déclenche.
L’instructeur informe l’agent AFIS qu’il prolonge la vent arrière puis s’éloigne dans le secteur sud-est pour réaliser des essais. Il procède au recyclage des trains en appliquant les procédures normales et de secours mais ne parvient pas à verrouiller le train gauche.
Il décide alors d’entreprendre un atterrissage de précaution en piste 14 afin de bénéficier à la fois de la pente montante de la piste et de la composante de vent de travers venant de la droite[1].
Il se met en attente pendant 1 h 30 afin d’alléger l’aéronef en carburant. Il annonce un MAYDAY sur la fréquence. L’agent AFIS prévient le SSLIA et les secours extérieurs qui se positionnent aux abords de la piste avant l’atterrissage.
L’instructeur réalise l’atterrissage sur la partie gauche de la piste. Il choisit ensuite de sortir latéralement de piste par la gauche afin de faire rouler l’avion sur la bande aménagée en herbe, puis effectue volontairement et à faible vitesse un cheval de bois. L’aile gauche touche le sol, le train gauche se rétracte et l’avion s’immobilise. L’empennage horizontal et la gouverne de profondeur gauche sont endommagés.
2 - Renseignements complémentaires.
Le pilote, âgé de 77 ans, est un ancien pilote de ligne, titulaire d’une licence de pilote privé en état de validité et d’une qualification d’instructeur avion. Au moment de l’accident il totalisait environ 20 000 heures de vol.