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Accident du Cessna F172 immatriculé F-GDOH le 13/04/2017 à Angoulême Brie Champniers (16)

Atterrissage dur, rebond, interruption de l'atterrissage, perte de contrôle, sortie latérale de piste, heurt de l'aile gauche avec le sol et basculement sur le dos

Autorité en charge

France - BEA

Progression de l'enquête Cloturée
Progress: 100%

Heure : Vers 17 h 00(1)
Exploitant : Aéroclub d'Angoulême
Nature du vol : Aviation Générale
Personnes à bord : Pilote et trois passagers
Conséquences et dommages : Avion fortement endommagé

Note : Les informations suivantes sont principalement issues du témoignage du pilote. Ces informations n'ont pas fait l'objet d'une validation indépendante par le BEA.

1 - Déroulement du vol

De retour d’un vol de navigation dans la région de Bergerac (24), le pilote, accompagné de trois passagers, contacte l’agent AFIS(2)typo3/#_ftn1 qui l’informe qu’un planeur évolue dans le nord des installations et qu’un avion est établi en finale pour la piste 28(3)typo3/#_ftn2. Le pilote fait un passage à la verticale de l’aérodrome puis s’intègre en branche vent arrière main droite. Lors de l’atterrissage, l’avion touche durement la piste avec le train principal et rebondit. Le pilote remet les gaz, l’avion dévie vers la gauche et sort de piste. L’aile gauche touche le sol et l’avion bascule sur le dos.

2 - Renseignements complémentaires

Le pilote indique qu’il avait initialement planifié cette navigation dans la région de Bergerac avec un pilote du club sur un Cessna 152. En l’attendant, il a décidé de prendre également un deuxième pilote du club comme passager, ce qui a nécessité de changer d’avion et de prendre le F-GDOH. Une place restant disponible dans cet avion, un troisième passager, également pilote du club, s’est joint à eux. Le pilote précise qu’il appréhendait quelque peu de voler avec ces passagers tous plus expérimentés que lui, d’autant que son expérience sur Cessna 172 était faible.

Le pilote explique qu’après l’intégration dans le circuit de l’aérodrome, il a localisé le planeur que l’AFIS lui avait signalé puis a préparé l’avion pour l’atterrissage. N’ayant en revanche pas réussi à localiser l’avion annoncé en finale 28, le pilote s’est assuré qu’il n’y avait pas d’aéronef en finale puis a écourté la branche vent arrière et est passé en base puis en finale. Le pilote précise que la finale était stabilisée avec les volets sortis à 20°. Lors de l’arrondi, il a été surpris par la réaction de l’avion. L’effort à exercer sur le manche lui a en effet paru beaucoup plus faible que lors de ses vols précédents. L’avion s’est alors cabré excessivement puis s’est enfoncé et a touché durement la piste. Après un premier un rebond, le pilote a remis les gaz et a perdu le contrôle de l’avion.

Le pilote, titulaire d’une licence PPL(A) de septembre 2016, totalisait 125 heures de vol le jour de l’accident, dont 20 en tant que Commandant de bord, huit dans les trois mois précédents et quatre dans les dernières 24 heures. Il totalisait six heures sur Cessna 172 dont deux réalisées début janvier 2017 avec un instructeur. Il rapporte qu’il n’avait jamais eu l’occasion de voler sur cet avion avec quatre personnes à bord. Il précise qu’il volait habituellement sur Cessna 152.

Les conditions météorologiques indiquées par la station de Météo-France de l’aérodrome de Cognac - Châteaubernard (16), station la plus proche d’Angoulême, faisaient état d’un vent du 290° pour 5 kt, et d’une situation CAVOK au moment de l’accident. L’AFIS de l’aérodrome d’Angoulême avait informé le pilote d’un vent calme et dans l’axe.

 


(1)Sauf précision contraire, les heures figurant dans ce rapport sont exprimées en heure locale.

(2)Service d’information de vol d’aérodrome.

(3)Piste revêtue 1860 m X 45 m.