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Accident du Diamond DA42 immatriculé F-HFBS survenu le 12/09/2017 à Ghisonaccia Alzitone (2B)

Perte de contrôle pendant l’approche en conditions turbulentes, collision avec le sol

Autorité en charge

France - BEA

Progression de l'enquête Cloturée
Progress: 100%

Le pilote, accompagné de son épouse, décolle vers 10 h 00 de l’aérodrome de Strasbourg Entzheim à destination de Cannes Mandelieu où il atterrit vers midi. Ils doivent y retrouver un couple d’amis en vue d’un séjour en Corse.

 

Durant l’escale, le pilote fait procéder au plein complet des réservoirs. Accompagné de ses trois passagers, il décolle vers 13 h 15 sous plan de vol VFR, à destination de l’aérodrome de Ghisonaccia (2B) où l’arrivée est prévue vers 14 h 05.

 

La traversée maritime est réalisée au niveau de vol 115. Alors que l’avion survole le « Monte Cinto » à une altitude de 10 000 ft, le pilote débute la descente. À 1,8 NM de l’aérodrome de Ghisonaccia, alors qu’il passe 1 700 ft d’altitude en descente, il contacte le contrôleur de Solenzara. Le contrôleur lui précise que le vent est du 270° pour 14 à 26 kt. Une minute et trente secondes plus tard, le pilote s’annonce en début de vent arrière pour la piste 36. C’est le dernier message radio du pilote. À 14 h 17 min 19, l’avion n’est plus détecté par le radar, alors que l’avion est à 1 100 ft d’altitude et à 500 m à l’ouest de l’aérodrome.

 

Des témoins alertent les secours en voyant l’avion perdre de l’altitude et entrer en collision avec le sol.

Lors de l’approche à Ghisonaccia, l’avion a rencontré des conditions aérologiques extrêmes. Un changement rapide de l’intensité du vent et de sa direction par rapport à l’axe longitudinal de l’avion a pu conduire au dépassement de l’incidence de décrochage de manière subite.

Le pilote a probablement perdu le contrôle de l’avion.

La faible hauteur à laquelle est survenue la perte de contrôle associée au fort taux de chute de l’avion n’ont pas permis au pilote de reprendre totalement le contrôle avant la collision avec le sol. 

Plusieurs publications du BEA ont mis en avant que des pilotes propriétaires privés, exploitant des avions modernes et performants pour des vols de loisir, à caractère professionnel ou semi-professionnel, et rassurés par l’avionique présente à bord poursuivent leurs vols dans des conditions marginales pour le VFR ou dépassant leur niveau de pilotage.