Accident survenu au Jodel D140 immatriculé F-HJLB le 21/05/2022 aux Adrets (38)
Passage au second régime, collision avec une haie d'arbres, incendie post-impact, lors d’un vol de découverte, en montagne
Le jour de l’accident, dans le cadre d’un vol de découverte, le pilote a dû modifier le choix de son avion afin de pouvoir embarquer quatre personnes au lieu de trois initialement prévues. Il a choisi d’utiliser un Jodel D140-C. La température extérieure avoisinait les 32 °C sur l’aérodrome.
Le pilote a décollé de la piste 04 et, atteignant le point de sortie au nord de l’aérodrome, a viré en direction de la vallée des Adrets.
L’enquête n’a pas pu déterminer si le cheminement dans la vallée des Adrets était un choix du pilote ou si ce dernier s’est retrouvé contraint par le relief et l’altitude. Il est néanmoins probable, compte tenu du message radio adressé au contrôleur avant le décollage, que le pilote avait l’intention de suivre un circuit similaire à celui du premier vol de découverte effectué quelques heures plus tôt à bord du F-GNXT qui, équipé d’un moteur turbocompressé, a de meilleures performances de montée que le F-HJLB.
En cheminant le long du relief en montée et en suivant une trajectoire rectiligne, le pilote a probablement estimé qu’il pourrait prendre suffisamment d’altitude pour pouvoir franchir la ligne de crête à sa droite et rejoindre le circuit qu’il avait précédemment réalisé.
La position du lieu de l’accident, dans le prolongement de la trajectoire suivie et proche du dernier point enregistré, et l’analyse de l’épave semblent indiquer que le pilote n’a pas tenté de faire un demi-tour par la gauche dans la vallée avant d’entrer en collision avec la végétation.
La lenteur du vol décrite par les témoins et la diminution constatée de la vitesse sol enregistrée avec un vent très faible ainsi que l’altitude du site légèrement plus basse que le dernier point enregistré pourraient correspondre à un passage progressif au second régime sans que le pilote s’en soit aperçu. Il a probablement augmenté progressivement l’assiette de l’avion, en l’absence d’horizon naturel, ce qui a entraîné une diminution progressive de la vitesse et des performances de montée de l’avion. L’avion ne montait plus et il est entré en collision avec les arbres.