Accident survenu au Piper PA19 immatriculé F-BRUL le 08/02/2023 à Ancenis (44)

Note : Les informations suivantes sont principalement issues du témoignage du pilote et de l’instructeur. Ces informations n'ont pas fait l'objet d'une validation indépendante par le BEA.

1. Déroulement du vol

Le pilote, accompagné d’un instructeur, décolle à 17 h 08 de la piste 07 revêtue[1] de l’aérodrome d’Ancenis. Il s’agit du deuxième[2] vol de prise en main du PA19 avant le lâcher du pilote sur ce type d’avion.

À 17 h 25, lors du quatrième et dernier tour de piste, pendant le roulement à l’atterrissage, après 100 m, l’avion dévie sur la gauche. L’instructeur prend les commandes pour remettre l’avion sur l‘axe. L’avion revient légèrement à droite puis s’incline à gauche en faisant un quart de tour et s’immobile sur l’axe de piste en appui sur le saumon de l’aile gauche.

L’instructeur et le pilote coupent les contacts, ferment l’essence et sortent de l’appareil.

2. Renseignements complémentaires

Le pilote était titulaire d’une licence de pilote privé avion, délivrée en 1996, en cours de validité. Il totalisait 700 heures de vol. Il souhaitait être lâché sur PA19 et totalisait 0 h 55 sur ce type d’avion.

L’instructeur était titulaire d’une licence de pilote privé avion, délivrée en mars 2002, en cours de validité assortie d’une qualification d’instructeur délivrée en octobre 2015, il totalisait 2 100 heures de vol.

Les conditions météorologiques relevées par l’instructeur et le pilote sur l’aérodrome étaient les suivantes : vent de secteur nord-est pour 5 kt, CAVOK.

Le Piper PA19 est un avion monoplan à aile haute haubanée, biplace en tandem, à train classique et équipé d’un moteur continental de 90 ch. L’avion immatriculé F-BRUL dispose d’un certificat de navigabilité valide jusqu’en juin 2023. Il appartient à l’aéroclub du Pays d'Ancenis.

Les jambes des trains principaux sont articulées sur la partie basse du fuselage. Un tirant de suspension permet d’assurer le positionnement de chaque jambe de train afin d’avoir les roues du train principal à la verticale. Le tirant de suspension permet le débattement de la jambe de train pour absorber les efforts lors de l’atterrissage.

La rupture du tirant de suspension gauche a conduit à la rotation vers le haut de la jambe de train gauche pendant le roulement à l’atterrissage et à l’inclinaison de l’avion sur le côté gauche jusqu’au contact du saumon de l’aile gauche avec la piste.

Le saumon gauche et les nervures d’extrémité de l’aile ont été endommagés.

L’instructeur indique que le tirant de suspension devait présenter des signes de fatigue, sans doute dus aux atterrissages répétés notamment sur des pistes revêtues. Il ajoute que ce type de fragilité paraît difficile à détecter lors de la visite prévol.