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Accident survenu au Robin DR400 immatriculé F-GGXU le 04/02/2023 à Gaillac-Lisle-sur-Tarn (81)

Collision avec un animal, endommagement du train d’atterrissage avant lors de l’atterrissage, en instruction

Autorité en charge

France - BEA

Progression de l'enquête Cloturée
Progress: 100%

Note : Les informations suivantes sont principalement issues du témoignage de l’instructeur et de l’élève pilote. Ces informations n'ont pas fait l'objet d'une validation indépendante par le BEA.

1. Déroulement du vol

L’instructeur et l’élève pilote décollent vers 17 h de l’aérodrome de Toulouse-Lasbordes (31) où l’avion est basé. L’objectif du vol est de travailler la reconnaissance et l’intégration sur l’aérodrome de Gaillac-Lisle-sur-Tarn. Ils souhaitent également réaliser quelques circuits d’aérodrome.

Après environ vingt minutes de vol, ils débutent la phase de reconnaissance. Le vent est de secteur ouest pour 10 kt. Un avion est déjà dans le circuit pour un atterrissage en piste 25. Ils effectuent un circuit de piste suivi d’un poser-décoller en piste 25. Lors de la montée initiale, l’instructeur annonce qu’ils se reportent en branche vent arrière basse hauteur.

Vers 17 h 30, après le second toucher, l’élève pilote remet la puissance pour un nouveau décollage. Pendant la phase de roulement, l‘instructeur reconfigure l’avion. Au moment de la rotation, ils perçoivent un choc important sur la partie avant. Ce choc est accompagné d’un bruit fort entendu malgré l’utilisation des casques.

Lors de la montée initiale, l’instructeur indique à l’élève pilote qu’il reprend les commandes. Il constate rapidement de la dissymétrie. Il lui faut appuyer fortement sur le palonnier droit pour maintenir la symétrie du vol.

L’instructeur demande par radio si une personne au sol peut examiner le train d’atterrissage, mais personne ne répond. Il effectue alors un passage basse hauteur, à la verticale du taxiway, pour attirer l’attention de témoins au sol. Ceux-ci observent que la jambe de train avant est repliée vers l’arrière suivant un angle d’environ 30°, mais ne sont pas en mesure de contacter le pilote avant son atterrissage.

Convaincu que le train avant est faussé, redoutant une dégradation de la situation en cas d’endommagement du bâti moteur, l’instructeur décide alors d’atterrir sur l’aérodrome de Gaillac moins fréquenté en fin de journée que celui de Toulouse.

Il choisit d’atterrir sur le côté droit de la piste de façon à disposer d’un dégagement maximal à gauche lorsque le train avant sera posé. Il anticipe un départ de l’avion vers la gauche. En courte finale, il coupe la batterie, l’alternateur et déverrouille la verrière.

Après l’arrondi, l’instructeur maintient l’avion sur le train principal tant que l’autorité en tangage le permet. Lorsque le train avant touche le sol, la trajectoire de l’avion dévie vers la gauche. L’instructeur tire la commande de mixture. À faible vitesse, le train avant s’affaisse.

Des poils sont retrouvés au sol à l’endroit où l’impact a eu lieu ainsi que sur le train avant.

L’instructeur indique que ni lui ni l’élève pilote n’ont détecté la présence d’un animal pendant la course au décollage. Ils ajoutent que le Soleil de face et bas sur l’horizon a pu constituer une gêne[1].

Septembre 2023


[1] L’heure du coucher du Soleil est 18 h 07.