Accident du Robin - R1180 immatriculé F-GCAR survenu le 30/07/2019 à Aix-les Milles (13)
Perte de contrôle lors de l'arrondi, heurt d'une aile et de de l'hélice avec le sol, remise de gaz avec un avion endommagé
Note : Les informations suivantes sont principalement issues du témoignage du pilote. Ces informations n'ont pas fait l'objet d'une validation indépendante par le BEA.
1 - Déroulement du vol
Le pilote décolle de l’aérodrome de Gap-Tallard (05) à destination de l’aérodrome d’Aix-Les Milles.
Il approche de l’aérodrome de destination par l’est et écoute l’ATIS qui mentionne que la piste 32[1] est en service et que le vent vient du 280° pour 12 kt. Il intègre le circuit d’aérodrome en longue base main droite. En finale pour la piste 32, le pilote reçoit l’autorisation d’atterrir. Le contrôleur lui précise que le vent vient du 240° pour 10 à 16 kt. Au vu du vent de travers et conformément à la check-list issue du manuel de vol, le pilote prend une vitesse d’atterrissage majorée à 140 km/h. Les volets sont complètement sortis.
Lors de l’arrondi, juste avant le toucher des roues avec le sol, l’avion s’incline rapidement à droite et prend une assiette à piquer. L’aile droite frotte sur la piste. Le pilote exerce alors une action à gauche sur le manche et les palonniers. L’avion se désaxe sur la gauche jusqu’à ne plus être au-dessus de la piste. Le pilote parvient à revenir au-dessus de la piste et remet les gaz dans l’axe. Il précise qu’aucune vibration n’était ressentie à bord.
Des instructeurs au sol interviennent sur la fréquence et conseillent au pilote d’atterrir à l’aéroport de Marseille Provence pour bénéficier du SSLIA. Il y a assez de carburant à bord pour s’y rendre mais le pilote préfère, à cet instant, ne pas se dérouter. Il réalise un circuit d’aérodrome suivi d’un passage bas pour avoir un avis sur l’état du train d’atterrissage. Le contrôleur lui indique que ce dernier semble en bon état.
Le pilote réalise alors un second circuit d’aérodrome. Le vent s’intensifie et vient désormais du 230° pour 12 à 27 kt. Lors de l’atterrissage sur la piste 32, l’avion rebondit à deux reprises.
2 - Renseignements complémentaires
Le pilote, titulaire d'une licence de pilote privé avion assortie d'une qualification SEP en cours de validité, totalisait 350 heures de vol, dont quatre sur Robin R1180. Il totalisait quatre heures de vol dans les trois mois précédents, dont trois sur le F-GCAR.
Il explique qu’au vu du vent de travers, il n’aurait pas dû sortir tous les volets. Dans ces conditions, la check-list précise en effet de sortir les volets à 20° pour l’atterrissage.
Il précise que l’hélice a touché le sol mais que personne à bord ne s’en était rendu compte. À l’issue du vol, il a en effet constaté des dégâts sur les bouts de pales d’hélice.
Il ajoute que le deuxième atterrissage lui a semblé plus difficile que le premier. Il évoque en effet un schéma mental « jusqu’au-boutiste », avec l’intention très forte d’atterrir.