Accident du Boeing Stearman PT 17 immatriculé N1771B survenu le 26/07/20 à Guiscriff Scaër (29)
Sortie de piste après l'atterrissage, basculement de l’avion sur le dos
Note : Les informations suivantes sont principalement issues du témoignage du pilote. Ces informations n'ont pas fait l'objet d'une validation indépendante par le BEA.
1 - Déroulement du vol
En retour de vol local sur la côte, le pilote, accompagné d’un passager, se présente pour l’atterrissage sur la piste 20[1] de l’aérodrome de Guiscriff-Scaër. Pendant l’approche finale, il surveille régulièrement la manche à air qui indique un léger vent de travers en provenance de la droite. Le pilote atterrit sur l’axe de piste, juste après le seuil. Il indique qu’il ressent très vite que le vent a tendance à le faire dévier vers la gauche. Il met le manche à cabrer et à droite, dans le vent. L’avion continue à dévier sur la gauche, sort de piste et après quelques mètres sur l’herbe, entre dans une zone marécageuse. Le train principal s’enfonce dans la boue, l’avion s’arrête et bascule sur le dos.
Les deux occupants évacuent l’avion indemnes.
2 - Renseignements complémentaires
Le pilote était titulaire d’une licence PPL obtenue en novembre 2015. Il totalisait 321 heures de vol dont 78 sur Boeing Stearman, 16 heures de vol dans les trois derniers mois et 11 dans les 30 derniers jours, toutes sur type.
Selon le pilote les conditions météorologiques au moment de l’accident étaient les suivantes : CAVOK, vent variable du secteur ouest pour 10 km/h, rafales 20 à 30 km/h selon la manche à air.
Elles sont conformes au METAR de l’aérodrome de Quimper Pluguffan (29) en vigueur à l’heure de l’accident.
Selon le pilote, les avions anciens à train classique tels que ce biplan de 1943 sont complexes à piloter sur les pistes revêtues, notamment en cas de vent de travers. L’aérologie sur l’aérodrome de Guiscriff Scaër peut être changeante. Le vent, ce jour-là, variait en direction et en force. Le pilote a été surpris par une rafale survenue juste après l’atterrissage. La présence d’une zone marécageuse proche de la piste a, selon lui, aggravé les conséquences matérielles de cette sortie de piste.