Accident du Tecnam P2002 immatriculé F-HCGM survenu le 10/11/2022 à Castelsarrasin (82)
Sortie latérale de piste lors du décollage, rupture du train avant, en instruction solo
Note : Les informations suivantes sont principalement issues du témoignage de l’élève pilote. Ces informations n'ont pas fait l'objet d'une validation indépendante par le BEA.
1. Déroulement du vol
Dans le cadre de sa formation en vue de l’obtention de la licence de pilote privé, l’élève pilote est autorisée à faire, seule à bord, une navigation aller-retour entre les aérodromes de Montauban (82) et Castelsarrasin[1] (82) distants d’une dizaine de milles nautiques.
À Castelsarrasin, l’élève pilote s’intègre en branche vent arrière main gauche pour la piste 28[2]. Un deuxième avion s’intègre également dans le tour de piste. Lors de la finale, s’estimant trop haut sur le plan, elle remet une première fois les gaz et fait un deuxième tour de piste. Elle interrompt une seconde fois son approche en raison d’une vitesse un peu élevée. Lors du troisième tour de piste elle atterrit.
Elle remonte ensuite la piste pour rejoindre le seuil 28 et effectue un demi-tour en vue de redécoller. Elle précise qu’à ce moment-là, elle n’avait pas conscience de la position de l’autre avion en tour de piste. Elle met la pleine puissance et dès le début du roulement au décollage elle entend le pilote en tour de piste s’annoncer en dernier virage. Par réflexe elle regarde sur sa gauche à la recherche du trafic. Lorsqu’elle reporte son attention sur le décollage, elle constate qu’elle a viré vers la gauche et ne parvient pas à éviter la sortie de piste. Lors du roulement dans l’herbe, le train avant se rompt et l’avion s’immobilise à une centaine de mètres du seuil de la piste.
2. Renseignements complémentaires
L’élève pilote, âgée de 50 ans, totalisait environ 50 heures de vol dont un peu moins de quatre heures dans les trente derniers jours. Elle avait déjà réalisé une fois cette navigation seule à bord.
L’élève pilote explique qu’au début du vol elle a constaté que l’indication de la pression d’essence était proche de la limite basse. Elle a surveillé l’indication qui est par la suite revenue à la valeur habituelle. Ensuite lorsqu’elle a fait son premier message sur la fréquence d’auto-information de Castelsarrasin, un pilote lui a indiqué qu’elle émettait sur la fréquence de l’aérodrome de Gaillac[3]. Elle a alors vérifié la fréquence sur sa carte VAC et levé le doute en contactant le contrôleur du SIV. Elle précise que ces événements ont probablement généré un certain niveau de stress qui a pu contribuer à l’événement.