Accident survenu au Cameron Z120 immatriculé PH-NBR le 29/07/2023 à Chambley-Bussières (54)
Rebonds lors de l'atterrissage, blessure d'une passagère
Note : Les informations suivantes sont principalement issues du témoignage du pilote. Ces informations n'ont pas fait l'objet d'une validation indépendante par le BEA.
1. Déroulement du vol
Le pilote participe à un envol de masse au départ de l’aérodrome de Chambley dans le cadre du Grand Est Mondial Air Ballons. Il explique que les conditions météorologiques sur le site d’envol sont bonnes, le vent étant d’environ cinq à huit nœuds. Il décolle à 20 h 50 et évolue à faible hauteur en raison de conditions météorologiques défavorables un peu plus loin. Il précise que la trentaine de ballons en vol évolue également à basse hauteur pour cette même raison. Il informe ses trois passagers que lors de l’atterrissage la nacelle sera traînée au sol.
À l’approche du coucher du soleil, il repère un grand champ (situé à environ 3 NM au nord-est du site d’envol) et informe les passagers de sa décision d’y atterrir et leur rappelle de bien se tenir. Le pilote précise que la vitesse est alors d’environ sept nœuds, mais qu’à un mètre du sol la vitesse a augmenté jusqu’à une douzaine de nœuds. Le pilote estime qu’une rafale est à l’origine de cette accélération. Ayant déjà tiré sur la corde de dégonflement rapide, il poursuit l’atterrissage. La nacelle rebondit à deux reprises puis au troisième contact avec le sol se couche et est traînée avant de s’immobiliser. Le pilote indique que l’atterrissage s’est fait face à une pente ascendante. Il ajoute qu’il avait sa ceinture de sécurité attachée lors de l’atterrissage.
Une passagère a eu la cheville cassée. Il précise que cette passagère lui a indiqué que son pied s’était coincé lors de l’atterrissage, ce qui a pu entraîner la blessure. La nacelle n’est pas compartimentée.
2. Renseignements complémentaires
2.1. Renseignements sur le pilote
Le pilote, de nationalité néerlandaise, détenait une licence de pilote de ballon ainsi qu’une aptitude médicale de classe 2 valides. Il indique qu’il totalisait environ 110 heures de vol en tant que commandant de bord.
2.2. Renseignements sur les conditions météorologiques
Le pilote rapporte que toute la semaine les conditions météorologiques étaient correctes, mais pas idéales et qu’il y a eu des atterrissages difficiles. Il ajoute que le jour de l’accident, l’autorisation d’envol a été donnée car il y a eu un moment de stabilité dans les conditions météorologiques.
L’analyse[1] des conditions météorologiques par Météo-France entre 20 h et 22 h sur le site de l’accident indique :
- de 1 à 3 octas de cumulonimbus dont la base se situait entre 800 et 1 000 m ;
- de 4 à 6 octas de cumulus dont la base se situait entre 800 et 1 000 m ;
- une averse modérée entre 20 h et 20 h 25 ;
- une visibilité supérieure à 10 km réduite 5 km pendant l’averse ;
- un vent moyen d’ouest-sud-ouest de 4 à 10 kt ;
- une turbulence localement modérée à forte en lien avec les nuages convectifs.