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Accident survenu au Rolladen Schneider LS6 immatriculé F-CFDG le 08/07/2023 à Mons (83)

Perte d’altitude après le largage en remorqué, atterrissage dur en campagne

Autorité en charge

France - BEA

Progression de l'enquête Cloturée
Progress: 100%

Le pilote a décollé vers 10 h 40 en remorqué, avec pour objectif de réaliser une navigation de 750 km. Lors du remorquage, il a constaté un taux de montée qui lui a laissé penser que l’aérologie ne semblait pas favorable pour réaliser le vol qu’il avait prévu. Le pilote du remorqueur n’a, pour sa part, pas remarqué d’aérologie particulière pendant le remorquage et le taux de montée de l’attelage lui a semblé normal pour cette période de la journée.

À l’issue du largage, le planeur a rapidement perdu de l’altitude, avec un taux de chute anormalement et continuellement élevé. Le pilote a attribué le taux de chute élevé du planeur à de mauvaises conditions aérologiques. Il n’a pas vérifié la position de la commande des aérofreins et n’a pas observé leur position sur les ailes. Il a poursuivi le vol malgré les performances de vol fortement dégradées. Le planeur a continué à perdre de l’altitude, conduisant à l’éloignement du local d’une aire répertoriée et n’offrant plus de possibilité au pilote d’atterrir en campagne sur un champ adapté. Alors que le planeur était à une hauteur de 25 m dans une vallée, le pilote a décidé d’atterrir dans une clairière située à droite de sa trajectoire. Le planeur a heurté la cime des arbres puis a touché durement le sol.

Les informations météorologiques et aérologiques collectées en cours d’enquête suggèrent la possibilité de phénomènes localisés et ponctuels, mais qui ne permettent pas d’expliquer à eux seuls le taux de chute continûment élevé tel qu’il a été enregistré.

L’évolution de la vitesse verticale et de la vitesse sol associée est compatible avec celle d’un planeur de même type avec les aérofreins et le train d’atterrissage sortis. La présence d’une branche dans la fente de l’aérofrein droit laisse supposer que les aérofreins étaient déployés lors de la collision avec les arbres. Ces éléments sont cohérents avec la position de la commande des aérofreins qui aurait été observée par des membres de l’aéroclub après l’accident (rentrés non verrouillés).

La sortie des aérofreins peut être due à une défaillance du système de verrouillage, à un mauvais verrouillage non décelé lors de la visite prévol ou une action commandée du pilote (confusion des commandes ou action involontaire lors d’une turbulence).