Atterrissage dur, rebonds, sortie latérale de piste par vent traversier
Atterrissage dur, rebonds, sortie latérale de piste par vent traversier
CIRCONSTANCES
Le pilote décolle vers 14 h 15 de l'aérodrome de Granville (50) pour un vol à destination du Havre (76) où il effectue deux posés-décollés en piste 04. Il effectue ensuite le vol retour vers Granville. Il survole la verticale des installations, estime que le vent est de travers gauche pour environ 10 kt et s'intègre en vent arrière pour la piste 07(1). En finale, avec une vitesse d'approche de 81 kt(2) et les volets en position atterrissage, le pilote constate une dérive d'environ 8 à 10° qui confirme son estimation du vent. Lors de l'arrondi, il sent l'avion remonter sous l'action d'une rafale de vent. Il atterrit durement puis rebondit deux fois. Lors du troisième toucher des roues, l'avion part brutalement vers la gauche, sort de piste et s'immobilise à une trentaine de mètres du bord de piste.
Les conditions météorologiques à Granville, estimées par Météofrance, étaient les suivantes : vent du 040° pour 14 kt avec des rafales à 24 kt, visibilité supérieure à 10 km, ciel clair, température 26 °C. Au Havre, lors de ses posés-décollés, le vent était du 030° pour 10 kt sans rafales.
Les examens techniques montrent qu'une attache du train principal droit s'est rompue et que la roue est désaxée, entraînant la perte de contrôle latérale. Des traces de frottement de l'hélice sur l'axe de piste montrent que celle-ci a touché le sol lors du dernier toucher des roues. L'examen du train avant montre que l'hélice a touché le sol suite à la compression complète de l'amortisseur du train avant.
Le pilote précise qu'il a envisagé de remettre les gaz après le premier rebond mais sa vitesse étant alors faible et la piste courte, il a préféré poursuivre l'atterrissage.
Le pilote, titulaire d'une licence de pilote privé avion depuis février 2013, totalisait 115 heures de vol dont 21 heures en tant que commandant de bord. Sur TB 20, il totalisait 69 heures de vol dont 15 heures en tant que commandant de bord. Il avait été confronté plusieurs fois durant sa formation à du fort vent traversier.
CONCLUSION
L'accident est probablement dû à une correction insuffisante d'une rafale de vent lors de l'arrondi, conduisant à un atterrissage dur. L'endommagement du train principal droit a entraîné la perte de contrôle au sol puis la sortie latérale de piste. La faible expérience en tant que commandant de bord a pu contribuer à cette correction insuffisante.
(1)Piste revêtue de 960 m de long et 30 m de large.
(2)La vitesse d'approche sans vent avec les volets en position atterrissage est de 76 kt.