Atterrissage forcé en montagne par conditions météorologiques défavorables
Atterrissage forcé en montagne par conditions météorologiques défavorables
Les occupants, copropriétaires de l’avion, habitués à voyager ensemble à bord de l’avion, réalisent un voyage entre Popham (Royaume-Uni) et Athènes (Grèce). Ils font escale à Orléans Saint-Denis-de-l’Hôtel (45) et à Saint-Etienne puis prévoient de partir vers Albenga (Italie). Le prévisionniste de Saint-Etienne leur indique que les conditions météorologiques sont défavorables sur ce trajet et ils décident de rejoindre l’aérodrome d’Aix-les-Milles (13). Le trajet choisi prévoit de passer par Givors (69) au sud de Lyon puis de suivre la vallée du Rhône jusqu’à destination. Le pilote et ses passagers décollent à 14 h 52 de Saint-Etienne de la piste 36 revêtue et sortent du circuit vers l’est. Le pilote contourne l’aérodrome de Saint-Chamond (42) puis prend un cap vers le sud. Le passager en place droite est en contact avec le SIV de Lyon et annonce qu’il se trouve à une altitude de 2 700 pieds. Il ajoute que le plafond nuageux ne leur permet pas de monter plus haut. Ils sont dans une vallée montante dans laquelle un demi-tour n’est pas possible. Le pilote décide de poser l’avion dans une forêt de sapins. L’avion heurte les arbres à une hauteur de douze mètres pour tomber dix mètres plus loin, à plat, au fond de la vallée montante.
Les pilotes disposaient de deux GPS portables et des cartes aéronautiques OACI éditées par l’IGN. L’un d’eux explique que le trajet était simple et qu’ils n’ont pas jugé nécessaire d’utiliser systématiquement le GPS. Pour ce trajet, ils n’ont pas programmé de route sur les GPS. Sur la carte au 1/500 000ème utilisée, le pilote avait tracé un trait renseigné vers Givors pour rejoindre la vallée du Rhône.
L’enquête a montré qu’après le décollage de Saint-Etienne, le pilote a activé un GPS et suivi une trajectoire qui correspond précisément à la route programmée pour un voyage entre Saint-Etienne et Aix-les-Milles (13). Le pilote n’a pas suivi la route qu’il avait tracée sur la carte le jour de l’accident. La trajectographie montre que peu de temps avant la collision avec les arbres l’avion a quitté la route initialement prédéterminée dans le GPS en évitant les reliefs qui étaientdans les nuages.