Cheval de bois lors du roulement à l’atterrissage, par vent traversier, en instruction solo

1 - DÉROULEMENT DU VOL

L’élève-pilote et l’instructeur reviennent d’un vol de navigation. Ils ont effectué un vol d’environ deux heures comprenant un atterrissage à Dole (39), un posé-décollé à Epinal Mirecourt (88), et après l’évitement d’une averse, ils atterrissent sur l’aérodrome d’Epinal Dogneville. L’instructeur explique que les atterrissages se sont déroulés normalement.

L’instructeur autorise l’élève-pilote à repartir, pour quelques circuits d’aérodrome en piste 02 , en solo. L’élève-pilote indique que lors du premier atterrissage, après une approche stabilisée et un touché sur le train principal, il maintient une action à cabrer au manche mais l’avion ne décélère pas. Il remet les gaz ; selon lui, le train avant n’a alors pas touché la piste.

Lors du second circuit, après le touché du train principal, il maintient, comme précédemment, une action à cabrer. Alors qu’il estime la vitesse contrôlée, l’élève-pilote a la sensation que la roue gauche se bloque. Il précise ne pas avoir freiné.

L’avion effectue une embardée sur la gauche, le train avant se rompt, l’aile droite touche la piste et l’hélice se brise. L’avion s’immobilise à environ 350 m du seuil de piste, à 5 m à gauche de l’axe, orienté au cap 280°.

2 - RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES

2.1 Renseignements sur le pilote

L’élève-pilote, âgé de 63 ans, avait été lâché en vol solo fin décembre 2013 ; il totalisait environ 60 h de vol dont 15 h en solo.

2.2 Renseignements sur l’aéronef

La vitesse maximale du vent traversier démontrée est de 22 kt.

2.3 Renseignements météorologiques

Une traîne de nord-ouest assez chargée et modérément active donnait des averses locales. La piste, non revêtue, était humide.

L’élève-pilote avait connaissance d’un vent du 280° pour 5 kt.

Entre 16 h et 17 h, les observations de Météo-France montrent que le vent variait du 300° au 330° pour 6 à 12 kt.

3 - CONCLUSION

L’enquête n’a pas permis de déterminer de cause à la perte de contrôle lors du roulement à l’atterrissage. Il est probable que les facteurs suivants y aient contribué :

une prise en compte insuffisante du vent traversier ;

l’adhérence de la piste en herbe, rendue faible par l’humidité.