Accéder au contenu principal

Collision avec le sol après le décollage, en baptême de l'air

Collision avec le sol après le décollage, en baptême de l'air

Autorité en charge

France - BEA

Progression de l'enquête Cloturée
Progress: 100%

Vol local de baptême de l'air AD Marennes (17).

 

Circonstances

Le pilote s'apprête à effectuer son troisième baptême de l'air de la journée. II évalue que la direction du vent est du sud-est, en regardant la manche à air. Lors des décollages précédents, le vent était établi à l'est (130° / 5 kt).

Le décollage a lieu face au vent, perpendiculairement à la piste avion. Le pilote précise que le gonflage de la voile se déroule anormalement : cette dernière se balance de gauche à droite. Il décide de différer la mise en puissance afin de stabiliser la voile. Il commande ensuite la puissance maximale sans regarder le compte-tours mais ne détecte aucun dysfonctionnement en se fiant seulement au bruit du moteur.

Le paramoteur s'élève. Le pilote prend conscience qu'il ne parviendra pas à franchir les hangars d'une hauteur de 5 mètres qui se trouvent sur sa trajectoire de décollage et commande un virage à 90° par la gauche. Il estime la hauteur maximale atteinte comprise entre 6 et 7 mètres. Un témoin, pilote d'ULM, présent à proximité l'évalue à deux mètres.

Le paramoteur descend alors progressivement. Le pilote vire à nouveau vers la gauche afin d'éviter d'autres obstacles (véhicule arrivant sur le chemin de terre et arbres). Il subit alors un vent arrière. Il indique que le paramoteur s'enfonce d'un coup. Il coupe les gaz au moment du contact au sol. Le chariot rebondit en tournant sur lui même et retombe à plat.

Le pilote totalisait 74 heures de vol dont 50 en double commandes également réparties entre paramoteur à chariot et à pied. Il comptait 24 heures de vol en tant que commandant de bord, principalement effectuées depuis la délivrance de son autorisation emport passager en mars 2012. Il exerçait l'activité de baptême de l'air de manière professionnelle.

Il est probable que les hangars situés sous le vent ont généré des turbulences locales qui ont pu perturber le gonflage de la voile. En réduisant la puissance du moteur, le pilote a allongé la distance de décollage nécessaire et a diminué la marge de franchissement par rapport aux obstacles.

Des témoins, pilotes de paramoteur, précisent qu'il est habituel d'utiliser la zone gazonnée dans toutes les directions en fonction du vent.

Conclusion

L'accident est dû à une prise en compte insuffisante des obstacles et des conditions aérologiques associées lors du décollage.