Collision lors du roulage avec un avion stationné au parking
Collision lors du roulage avec un avion stationné au parking
CIRCONSTANCES
Au retour d'un vol local, le pilote du TB9 F-GENT indique qu'il roule vers le hangar de l'aéroclub par la voie de circulation T1. A proximité de l'aire de stationnement devant le hangar de l'aéroclub, il voit deux avions stationnés (un TB9 et un DR400), moteurs arrêtés. Il évalue la distance entre les deux avions et décide de stationner entre ceux-ci. Il poursuit le roulage sur la voie de circulation afin de les contourner par le nord et de placer son avion dans le même sens.
Le contrôleur lui demande, sans succès, de laisser passer un autre avion (HR200) qui circule vers lui sur la même voie de circulation. Ne notant aucune modification de trajectoire ni d'accusé de réception, il lui propose, sans succès, de rouler devant les pompes à essence pour rejoindre l'aire de stationnement. Le pilote du HR200 s'arrête pour le laisser passer. Lorsque le contrôleur répète son message, le pilote du TB9 lui répond « désolé j'ai la tête dans les nuages ». Le contrôleur lui demande de ralentir.
Le pilote du F-GENT ajoute qu'à l'approche des deux avions, il doute que la distance qui les sépare soit suffisante pour placer le sien. Il s'arrête puis décide de continuer en augmentant la puissance du moteur afin de pouvoir avancer dans l'herbe. Il explique que, lors de cette manœuvre, la demi-aile droite de son avion glisse sous la demi-aile gauche de l'avion situé à droite (DR 400) et se bloque. L'avion pivote alors vers la droite et s'encastre dans le nez du DR 400. Le pilote précise qu'il éprouve des difficultés à s'arrêter. Il évacue l'avion immédiatement.
Un instructeur s'est approché du TB9 afin de prévenir le pilote que le stationnement entre les deux avions était impossible, sans succès. Il a constaté que le pilote portait son regard vers l'avion qui se trouvait à sa gauche. Puis il l'a vu tourner la tête vers la droite et a entendu le régime moteur augmenter avant la collision. Il a vu le pilote sortir précipitamment de l'avion et il lui a demandé à haute voix de couper la mixture et la batterie. Il a ressenti de la panique chez le pilote qui a acquiescé. L'instructeur est toutefois monté à bord du TB9 pour couper l'arrivée de carburant, la batterie, positionner la mixture sur pauvre et la manette de puissance sur plein réduit.
Deux clubs avec cinq avions partagent ce parking qui compte quatre places, deux de chaque coté du hangar. La zone en herbe à proximité du parking du hangar et des deux avions stationnés était tondue. La zone au nord ne l'était pas.
La distance mesurée entre les deux avions stationnés est supérieure d'environ dix centimètres à l'envergure du TB9.
Le pilote indique qu'il était focalisé par une activité professionnelle programmée après le vol. Satisfait de son vol, il a alors relâché sa vigilance. Il ajoute qu'il pratique son activité aérienne de façon discontinue et adaptée à ses contraintes professionnelles et personnelles.
CONCLUSION
L'accident est dû à la décision du pilote de poursuivre une manœuvre inadaptée.
Le comportement du pilote a contribué à l'accident et a accru le niveau de risque sur la plateforme.