Diminution de la puissance du moteur lors de la descente, atterrissage forcé en campagne, basculement sur le dos
Diminution de la puissance du moteur lors de la descente, atterrissage forcé en campagne, basculement sur le dos
Vol AD Aspres-sur-Buech (05) - AD Gap (05).
Le pilote, accompagné de deux passagers, décolle à 13 h 25 de l'aérodrome d'Aspres-sur-Buech, où il effectuait une visite dans le cadre de la préparation d'une manifestation de parachutisme. A proximité de Gap, après 15 minutes de vol environ, au cours de la descente, le pilote avance la manette de puissance mais la puissance du moteur n'augmente pas. Le pilote observe que les voyants des deux FADEC s'allument alternativement. Il ne parvient pas à augmenter la puissance du moteur. Il réinitialise les FADEC mais ne parvient toujours pas à agir sur le régime du moteur. Il atterrit dans un champ dégagé. L'avion roule sur environ 70 mètres puis bascule sur le dos et s'immobilise.
L'avion était équipé d'un moteur Thielert TAE-02-99. Il totalisait 86 heures de fonctionnement depuis neuf. Après l'accident, il a été amené au constructeur afin de le tester sur un banc d'essais. Aucun dysfonctionnement n'a été mis en évidence. Les courbes issues des paramètres enregistrés par le calculateur de régulation moteur montrent qu'environ 30 secondes avant que le pilote ait commandé une augmentation de puissance, la pression dans la rampe d'admission en carburant a chuté. Cette chute est moins rapide que celles observées dans des cas de rupture d'un élément du circuit carburant. Le constructeur du moteur explique que cette chute de pression peut être due à la présence d'une certaine quantité d'air dans le circuit de carburant. L'examen de ce circuit n'a pas mis en évidence de fuite ni d'élément susceptible d'expliquer l'accident. Environ 40 litres de carburant étaient encore présents dans les réservoirs après l'accident, lors du démontage des ailes pour le transport.
L'avion était exploité par une société pour des activités de largage de parachutistes. Il était équipé d'un siège pilote uniquement, les deux passagers ne pouvaient donc pas être attachés. L'un d'eux a été gravement blessé lors de l'atterrissage d'urgence. Le manuel d'activités particulières de la société mentionnait l'interdiction d'emmener des passagers à bord. Le pilote était le directeur de la société.
Conclusion :
La diminution de la puissance du moteur peut être due à la présence d'air dans le circuit de carburant. Il n'a pas été possible de déterminer l'origine de cette présence d'air.
Les blessures sont dues à la décision de transporter des passagers en dehors des activités de largage de parachutistes dans un avion non équipé de sièges passagers.