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Incapacité PNT en fin de croisière

Incapacité PNT en fin de croisière

Autorité en charge

France - BEA

Progression de l'enquête Cloturée
Progress: 100%

Vol AD Paris Orly (91) - AD Pointe-A-Pitre (971).

 

Déroulement du vol

Avant la fin de la croisière, environ une heure trente avant le début de descente, le copilote ressent de fortes douleurs abdominales. Il a ensuite des nausées et se sent devenir blanc. Il informe le commandant de bord qu'il ne pourra pas effectuer la fin du vol.

 

Le commandant de bord appelle le chef de cabine pour qu'il aide le copilote à s'asseoir en place observateur puis appelle un médecin. Ce dernier pense que le copilote fait un malaise vagal car il ressent des picotements dans les doigts. Il lui prend la tension et lui fait absorber du vogalène contre les nausées.

 

Pendant ce temps, le commandant de bord informe le contrôle de la situation en émettant un message PAN PAN indiquant qu'il est seul à bord. Ayant connaissance de la présence à bord d'un copilote en mise en place qualifié sur A320, il le fait venir en place gauche pour assurer les échanges radio pour la fin du vol.

 

L'approche et l'atterrissage se déroulent sans autre incident.

 

Une fois l'avion posé, les pompiers prennent le copilote en charge et le transportent au centre médical de l'aéroport. Le médecin du centre pense à un malaise vagal et effectue un électrocardiogramme. Il lui prescrit du vogalène, du paracétamol, du spasfon et du megamag. La température du copilote est de 38 °C. Le copilote ne sera pas hospitalisé.

 

Le lendemain, il consulte le médecin de la compagnie, qui lui prend sa tension. La fièvre tombe dans la matinée : il a eu des frissons pendant la nuit mais la température est de 37,8 °C le matin.

 

Le copilote rentrera sur Paris en mise en place sur le vol prévu.

 

Renseignements complémentaires

Renseignements médicaux

Le copilote a mangé son repas du midi à bord de l'avion environ deux heures avant les premiers symptômes. Il a pensé à une intoxication alimentaire mais n'a pas pensé à demander une analyse bactériologique.

Il n'a pas eu de diarrhées et se rappelle avoir vomi une seule fois. Le commandant de bord indique pour sa part que le copilote a vomi plusieurs fois lors de la descente.

La température élevée du copilote peut s'expliquer par une déshydratation. En effet, il rapporte qu'il n'a pas bu pendant la fin du vol et avoir ressenti une grande soif en arrivant au centre médical.

Le copilote indique qu'il a eu un petit facteur de stress la veille et le matin du vol, ce qui pourrait être un déclencheur du malaise vagal.

 

Son aptitude date du 30 mars 2010 et a été effectuée au Centre d'Expertise Médicale Aéronautique d'Air France (CEMA).

 

La veille du vol suivant l'incident, le copilote a consulté au centre médical de la compagnie. Les mêmes examens qu'au centre médical de l'aéroport de Pointe-A-Pitre ont été effectués.

 

Analyse bactériologique

La compagnie indique qu'aucune analyse bactériologique n'a été effectuée car l'équipage n'en a pas fait la demande.

 

Conclusion

L'enquête n'a pas permis de déterminer les causes du malaise.