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Incident grave du Grob G115 immatriculé F-GGOB survenu le 14/09/2020 à Aubigny-sur-Nère (18)

Odeur de brûlé en vol, déroutement, incendie moteur au sol

Autorité en charge

France - BEA

Progression de l'enquête Cloturée
Progress: 100%

Le pilote, accompagné d’un passager, décolle de l’aérodrome de Troyes (10) pour un vol à destination de l’aérodrome d’Amboise (37).

En croisière, stable à 3 000 ft, le pilote sent une odeur de brûlé qu’il estime provenir de la ventilation. Il décide en conséquence d’interrompre le vol et se déroute sur l’aérodrome d’Aubigny-sur-Nère. L’atterrissage se déroule sans incident.

Une fois au sol, le pilote ne détecte plus d’odeur inhabituelle après l’arrêt du moteur. Il effectue une levée de doute visuelle et une check-list de mise en route et ne constate aucune anomalie. Concluant à une fausse alerte, il décide qu’il peut reprendre le vol à destination d’Amboise et se dirige vers le poste d’avitaillement. Il arrête le moteur de l’avion une fois arrivé au niveau de la pompe à essence.

Sur la zone d’avitaillement, alors que le pilote et le passager sont à bord, le premier remarque des flammes et un dégagement de fumée blanche s'échappant du compartiment moteur. Il exécute alors la procédure d'urgence « feu » et évacue l’avion avec le passager avant d’appeler les secours. L’incendie est éteint sans se propager au-delà de la cloison pare-feu.

Il est probable que de l’huile a commencé à fuir sur des parties chaudes du moteur durant le vol, générant les odeurs perçues par le pilote. Ce dernier a pris la décision d’interrompre le vol et d’atterrir dès que possible sur un aérodrome accessible.

Il n’a toutefois pas effectué de recherche de panne une fois parvenu au sol, jugeant que l’examen visuel et la check-list de mise en route constituaient une vérification suffisante du bon fonctionnement du moteur, ce qui l’a amené à conclure à tort à une fausse alerte.

L’incendie, résultant d’un écoulement d’huile moteur, s’est déclaré alors que l’avion était à l’arrêt au niveau de l’aire d’avitaillement, en préparation pour un redécollage alors que l’avarie n’avait pas été détectée.

L’enquête n’a pas permis de déterminer avec certitude la défaillance à l’origine de l’écoulement d’huile.

L’interruption volontaire du vol par le pilote a sans doute évité l’apparition d’une situation plus critique en vol et permis de limiter les conséquences de la panne.