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Panne d'essence, atterrissage en campagne

Panne d'essence, atterrissage en campagne

Autorité en charge

France - BEA

Progression de l'enquête Cloturée
Progress: 100%

Vol local AD Pontoise (95).

 

Le pilote indique qu'après un peu plus d'une heure de vol, en croisière à 17 NM au sud-ouest de Pontoise, il perçoit une diminution de la puissance du moteur. Il vérifie alors les magnétos et active le réchauffage du carburateur. Il débute une descente en vue d'un atterrissage de précaution. Rapidement le moteur semble fonctionner à nouveau correctement. Il décide alors de poursuivre le vol vers Pontoise et se remet en palier. Le pilote constate alors une nouvelle diminution de puissance. Il atterrit finalement sur un chemin de terre sur la commune de Goupillières (78).

 

L'observation au sol montre que les réservoirs sont vides et que les indicateurs de niveau de carburant restent à zéro lors de la mise sous tension.

 

Le pilote est membre depuis 8 ans de l'association qui possède cet avion. Il y a plusieurs années, le président de l'association lui avait attribué, ainsi qu'à d'autres pilotes, un double des clés de l'avion.

 

De manière permanente, l'avion est stationné à l'extérieur sur le parking de l'aérodrome de Pontoise. La sacoche comprenant les documents, un jeu de clés et la carte de paiement pour l'avitaillement en carburant est conservée au domicile du président de l'association. Les pilotes qui désirent effectuer un vol contactent le président et récupèrent la sacoche auprès de lui. Lorsque le président est présent sur l'aérodrome de Pontoise, il dépose la sacoche sous le siège de l'avion afin que les membres en possession des clés puissent l'emprunter librement.

 

Depuis fin 2007, le président de l'association avait interdit de vol le pilote car celui-ci était débiteur sur le compte de l'association. Le jour de l'incident, le pilote s'est rendu à l'aérodrome afin d'effectuer un vol local. Il n'a pas fait part de cette intention au président du club. Celui-ci n'étant pas présent sur l'aérodrome, le pilote ne disposait pas des documents nécessaires à la réalisation de ce vol. Ainsi, l'autonomie a été évaluée sur la seule base des informations fournies par les indicateurs de niveau de carburant. Le pilote a alors jugé que le vol était réalisable.

 

L'examen du carnet de route montre que le vol a été débuté avec près de 40 litres de carburant à bord. La consommation de l'avion est d'environ 30 litres par heure.