Panne d'essence, déroutement, collision avec le sol
Panne d'essence, déroutement, collision avec le sol
Déroulement du vol
Le mercredi 20 février 2008, en provenance de Montpellier (34), le pilote et une passagère du Beech 95-55 Baron, font une escale de quelques heures sur l'aérodrome de Bourg-en-Bresse (01). Avant de repartir vers Toussus-le-Noble (78), le pilote effectue un avitaillement partiel, dépose un plan de vol IFR et recueille les dernières informations météorologiques.
Il décolle à 17 h 55 de la piste 36 revêtue de l'aérodrome de Bourg-en-Bresse et au cours de la montée, il essaie de contacter le contrôle d'approche de Lyon Saint-Exupéry. Il éprouve des difficultés pour établir cette communication.
A 18 h 08, le F-BPJF est au niveau de vol 70. Une minute plus tard, le pilote affiche le code transpondeur correspondant à une panne radio (A7600), puis change de code pour afficher A7333.
A 18 h 13, il poursuit la montée vers le niveau de vol 100 et vire vers la balise VOR de Autun (ATN). Le contact radio est alors rétabli et le vol se poursuit à ce niveau de vol par les points de report AVLON, et OKRIX tel que prévu sur le plan de vol.
A 18 h 37, le pilote contacte le SIV Seine.
A 18 h 45 min 58, le contrôleur lui demande de descendre au niveau de vol 80. Le pilote accuse réception.
A 18 h 46 min 54 il annonce « un problème moteur ».
Le contrôleur indique au pilote la présence de l'aérodrome d'Auxerre à une distance de 4 milles marins. Le pilote demande un cap qui lui est fourni immédiatement (350°). Le contrôleur suggère au pilote d'allumer le balisage de la piste sur la fréquence 129,8 MHz.
A 18 h 49 min 10, le pilote déclare une situation d'urgence et annonce son intention d'atterrir sur l'aérodrome d'Auxerre. Le contrôleur continue de donner la position de l'avion par rapport à l'aérodrome et informe le BTIV de la situation. A partir de 18 h 51 min 58 le contrôle n'a plus aucun contact avec le pilote du F-BPJF.
L'avion est retrouvé le lendemain matin vers 6 h 30.
Causes de l'accident
L'accident est dû à une gestion inappropriée du carburant.
Ont contribué à l'accident :
- l'oubli de sélectionner les jauges des réservoirs principaux ;
- la nuit et les mauvaises conditions météorologiques qui n'ont pas permis au pilote de terminer la procédure d'atterrissage forcé qu'il avait entreprise sur l'aérodrome d'Auxerre ;
- la faible expérience du pilote sur bimoteur, de nuit et sur cet avion.