Panne d'essence en montée initiale, atterrissage d'urgence en campagne, décrochage
Panne d'essence en montée initiale, atterrissage d'urgence en campagne, décrochage
Vol local AD Revel (31).
Le pilote et son passager décollent de l'aérodrome de Revel (31) en piste 31 dans le but d'effectuer deux circuits d'aérodrome. Le pilote indique que vent est faible à modéré, dans l'axe de piste. Il estime que le plafond est supérieur à trois mille pieds.
Le passager ajoute cinq litres d'essence sans plomb 95, pensant disposer avant ce vol d'une quantité de carburant de vingt litres, d'après son calcul et celui du pilote. Cette quantité correspond à une autonomie supérieure à une heure, jugée suffisante pour effectuer le vol projeté.
Avant le décollage le pilote effectue des essais moteurs qui ne révèlent aucun problème. En montée initiale et à une hauteur d'environ deux cent pieds, il perçoit une diminution de puissance, suivie de ratés. La puissance se rétablit. Il actionne la pompe de gavage électrique et poursuit la montée en réduisant l'assiette longitudinale jusqu'à trois cent pieds de hauteur. Il décide de faire un circuit d'aérodrome basse hauteur et débute un virage par la droite. Avant d'arriver en branche vent arrière, le pilote perçoit une nouvelle diminution de puissance suivie immédiatement par un arrêt du moteur. Il indique qu'il applique la check-list « arrêt moteur en vol » et recherche une zone dégagée pour effectuer un atterrissage d'urgence. Une ligne d'arbres l'oblige à poursuivre son virage. La vitesse décroit. L'avion décroche, pique et s'incline vers la droite. Le pilote précise qu'il tente de reprendre le contrôle en agissant sur le manche vers la gauche en coordonnant avec le palonnier. Avant l'impact avec le sol, il tire sur le manche. L'inclinaison est alors nulle. Lors de l'impact, le train droit s'enfonce. Le pilote percute la verrière avec la tête. Il évacue l'épave rapidement, accompagné par son passager, après avoir positionné le sélecteur de carburant sur la position fermée.
Au sol, les réservoirs ne contenaient plus de carburant.
Le pilote et le passager venaient d'acquérir l'avion.
Le démontage du carburateur montre la non-conformité du joint de cuve à niveau constant. De plus, ce joint inadapté empêche la mobilité complète du flotteur, ce qui conduit à la fermeture incomplète du pointeau et à un remplissage continu de la cuve par du carburant. Lorsque le plan de joint du carburateur n'est pas en position horizontale, on observe une fuite de carburant.