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Panne d'essence lors d'un remorquage de planeur, atterrissage en campagne

Panne d'essence lors d'un remorquage de planeur, atterrissage en campagne

Autorité en charge

France - BEA

Progression de l'enquête Cloturée
Progress: 100%

Evénement : panne d'essence lors d'un remorquage de planeur, atterrissage en campagne.

 

Causes identifiées : vérifications insuffisantes avant la mise en route et lors du vol.

 

Facteur contributif : choix erroné d'un réservoir de carburant lors de l'avitaillement.

 

CIRCONSTANCES

 

Pour le premier vol de la journée, le remorqueur décolle de la piste 33 non revêtue de l'aérodrome de Chambéry Challes-les-Eaux pour tracter un planeur dans le sud de la zone. Le pilote du remorqueur explique que lors de la montée, vers 1 700 mètres d'altitude, il constate que le moteur ne délivre plus de puissance. Il demande au pilote du planeur de se larguer. Après avoir

recherché l'origine de la panne, il constate que le réservoir principal est vide et que le réservoir auxiliaire est plein. Il tire la commande de transfert de carburant du réservoir auxiliaire vers le réservoir principal mais ne peut redémarrer le moteur. Le débit du transfert* est insuffisant pour permettre la remise en route.

 

Le pilote atterrit dans un champ répertorié par les vélivoles. Il avait décollé douze minutes auparavant.

 

Quelques jours avant, lors de son précédent vol, l'avion avait été ramené de Grenoble Le Versoud (36) à Challes-les-Eaux par un autre pilote. A son arrivée, celui-ci avait rempli le réservoir auxiliaire pensant remplir le réservoir principal. Ce pilote a une expérience importante du Jodel D 140 sur lequel le bouchon du réservoir principal se trouve à droite du fuselage alors que c'est l'inverse sur le DR 400. Il avait précisé la quantité d'essence ajoutée sur le carnet de route.

 

Le pilote du remorqueur précise que le jour de l'accident, il était le seul instructeur présent au club pour gérer le départ des planeurs et le remorquage.

 

C'est avec un certain empressement qu'il est monté dans l'avion et a mis les contacts. Il a constaté, en regardant les indicateurs de jauges, qu'un réservoir était plein et que l'autre était vide. Il a mis en route sans avoir l'attention attirée par les deux témoins lumineux de bas niveau d'essence du réservoir principal se trouvant sur le tableau de bord. L'un, rouge, situé sur le bandeau

supérieur du tableau de bord face à lui, l'autre, vert, constitué d'un pavé carré situé à gauche des jaugeurs**. Dans sa hâte, il n'a pas utilisé la « check-list » présente à bord.

 

 

* le transfert du carburant s'effectue par gravité.

** le système d'alarme d'indication de bas niveau de carburant ne présente pas d'anomalie.