Panne d'essence lors d'une séance de voltige, atterrissage en campagne manqué

Vol local Dijon-Darois (21).

Le pilote effectue une séance de voltige afin de préparer une compétition. Dans ce contexte, un plein de 65 litres est effectué sur le réservoir central de l'avion.

Le pilote décolle et arrive sur l'axe de voltige après cinq minutes de vol environ. Il réalise l'intégralité de son programme puis recommence certaines figures. Son instructeur est présent au sol et communique avec lui par radio.

A l'issue de la séance, il prend un cap en direction de l'aérodrome. Il indique qu'après quelques minutes de vol, le moteur a eu des ratés puis s'est arrêté. Réalisant que l'aérodrome de Dijon Darois est trop éloigné, il choisit un terrain dégagé pour atterrir.

L'atterrissage est réalisé sur un champ labouré. Après 175 mètres de roulage, l'avion passe en pylône puis sur le dos. Un fermier présent sur les lieux utilise son tracteur pour soulever l'avion et permettre au pilote d'évacuer l'avion.

Le pilote indique qu'il a choisi, malgré un vent arrière, le sens d'atterrissage qui lui permettait de se rapprocher le plus possible d'une route. Cela faciliterait le remorquage de l'avion.

Lors de leur inspection au sol, les réservoirs ne contiennent pas de carburant.

La comparaison des index du compteur moteur au départ de l'avion et dans le champ permettent d'évaluer la durée du vol à 42 minutes. La consommation moyenne du Cap 232 en voltige est de 100 litres par heure.

Lors de la séance, l'instructeur sol qui surveille habituellement le temps d'évolution, avait demandé au pilote : "L'essence, ça va ?". Le pilote indique qu'il avait compris "Et toi, ça va?", et avait alors répondu affirmativement.

L'ambigüité de la répartition de la tâche de gestion de l'autonomie entre l'instructeur et le pilote a directement contribué à l'événement.