Perte de contrôle lors de l'atterrissage, collision avec le sol
Perte de contrôle lors de l'atterrissage, collision avec le sol
Vol hélisurface Grand Bassin (974) - hélisurface Pont d'Yves (974).
Le pilote décolle du fond de la ravine afin d'emmener trois amis en haut de cette dernière. Il explique qu'après environ cinq minutes de vol, il s'approche de l'hélisurface de destination, perpendiculairement au relief avec une vitesse d'avancement faible. Alors qu'il survole le précipice, à environ quatre mètres au dessus du niveau de l'hélisurface et à environ cinq mètres du bord de la ravine, il perçoit un enfoncement de l'hélicoptère. Il poursuit l'atterrissage en allant droit devant lui et l'hélicoptère s'écrase sur l'hélisurface à quelques mètres du bord de la ravine. Le pilote ajoute qu'il n'a pas ressenti de perte de puissance du moteur et n'a pas vu l'alarme de limite de puissance se déclencher. lI n'a pas détecté de défaillance technique particulière au cours de son approche.
L'hélisurface est située sur une propriété privée au bord de la ravine à une altitude d'environ mille mètres. Une zone en forme de demi-cercle de dix mètres de rayon a été défrichée au milieu d'un champ de cannes fourragères. Le sol est rocailleux. Il n'y a pas de manche à air. L'épave est regroupée et repose sur ses patins. La poutre de queue est sectionnée entre le stabilisateur et le RAC. L'extrémité de la poutre de queue est retrouvée dans la pente de la ravine. La boite de transmission principale s'est désolidarisée de la cellule, a été projetée vers l'avant et est passée en partie au travers de l'habitacle de l'hélicoptère. Aucune anomalie technique n'a été mis en évidence lors de l'investigation menée par la gendarmerie.
L'hélicoptère était dans le domaine de masse et de centrage défini par le constructeur. La masse de l'hélicoptère a été estimée à 1 380 kg. Dans les conditions du jour de l'accident, la masse maximale au décollage hors effet de sol déterminée à partir du manuel de vol est de 1 480 kg.
Compte tenu du relief et de l'implantation des différentes stations météorologiques (température évaluée sur site de 28 °C, altitude d'environ 1 000 mètres), il n'a pas été possible de déterminer précisément la force et la direction du vent. La station la plus proche a enregistré un vent moyen du 260° pour 7 kt. Plusieurs témoins arrivés sur les lieux peu de temps après l'accident ont confirmé que le vent était faible.
L'expérience du pilote est d'environ 470 heures de vol sur hélicoptère dont 400 sur Alouette 2. Il avait l'habitude d'atterrir sur cette hélisurface.
Les causes de l'accident n'ont pas pu être identifiées. La trajectoire suivie par le pilote, face au relief, ne lui a pas permis d'effectuer un dégagement sur un côté lorsqu'il a senti l'hélicoptère s'enfoncer. Cette perte de portance peut avoir été provoquée par un faible vent arrière, l'hélicoptère étant proche de sa masse maximale avec une vitesse d'avancement faible.