Vol d'instruction, perte de contrôle lors du roulement à l'atterrissage
Vol d'instruction, perte de contrôle lors du roulement à l'atterrissage
Après avoir effectué une visite pré-vol qui n'a révélé aucune anomalie, l'instructeur et l'élève décollent en
piste 34 de l'aérodrome de Saint-Girons Antichan pour des circuits d'aérodrome suivis d'un vol local.
Ce vol d'instruction en double commande se déroule dans le cadre d'un stage de formation organisé par
le club, en vue de la délivrance du brevet de pilote d'ULM.
L’instructeur indique que le vent est faible et dans l'axe lors du décollage. La vitesse d'approche lors du
premier posé-décollé est stabilisée entre 80 et 85 km/h. L’ULM est en configuration atterrissage. Après
l’arrondi, l’ULM touche la piste juste après le peigne et l’élève conserve le manche vers l'arrière.
L'instructeur explique que le touché est ferme. Quelques mètres après, la trajectoire s'oriente
légèrement vers la droite. L'instructeur en fait part à l'élève mais, jugeant sa réaction tardive, il reprend
les commandes. Il constate que son action sur le palonnier gauche reste inefficace et juge qu'il ne
pourra pas remettre les gaz pour redécoller. La trajectoire continue de dévier vers la droite. Il a
l'impression que l'aile gauche de l'ULM se soulève légèrement puis retombe. L'ULM effectue un cheval
de bois et s'immobilise à contre QFU. L'instructeur coupe le contact et la batterie et ferme le réservoir de
carburant avant de quitter l'ULM, accompagné par l'élève. Il précise qu'il n'a détecté ni point dur, ni
impossibilité de déplacer des commandes, ni d'action de l'élève sur les palonniers ou les freins. L’élève
confirme ne pas avoir agi sur les palonniers.
Le train principal gauche est détruit et retourné sous le fuselage, le tiers de l’aile gauche à partir du
saumon est endommagé.
L’examen de l’ULM n’a mis en évidence ni défaillance de la chaine de commande en lacet, ni de celle de
la direction, ni du système de freinage.
L’instructeur, âgé de 55 ans, totalisait environ 500 heures de vol dont 61 en instruction depuis le début
de l’année 2010 et 5 sur le type dans les trois mois précédents.
L’élève, âgé de 55 ans, totalisait 30 heures de vol dont 5 sur le type dans les trois mois précédents.
Conclusion
L’accident est dû à un écart de trajectoire tardivement corrigé lors du roulement à l’atterrissage. Le
ripage occasionné a vraisemblablement chargé latéralement le train gauche et provoqué sa rupture.
Aucune anomalie mécanique antérieure à l’événement n’a pu être mise en évidence.