Les moteurs
Plusieurs types de moteurs
Il faut distinguer les avions équipés de turbo propulseurs, parfois appelés avions à hélices, ATR, Saab2000, Embraer 120) des avions munis de turbo réacteurs, ou jets, (Airbus, Boeing, canadair RJ, Embraer 145, …). Ces derniers sont équipés de deux, trois ou quatre réacteurs.
Fiabilité des turboréacteurs et des turbopropulseurs
Les réacteurs peuvent dorénavant accumuler plusieurs dizaines de milliers d'heures de vol sous l'aile de l'avion avant d'être déposés pour une révision.
Les turbopropulseurs, peuvent accumuler actuellement un peu plus de 10 000 heures de vol avant de devoir être déposés pour révision.
Causes de panne des turbopropulseurs et turboréacteurs
On distingue différents types de panne moteur
1. La panne qui nécessite un arrêt de précaution du moteur en vol afin de ne pas l'endommager.
Celle-ci est la plus courante et n'est pas forcément perçue par les passagers.
A chacune de ces pannes correspond une procédure que les pilotes connaissent et pour laquelle ils sont entraînés. Ces procédures sont décrites dans la documentation à bord des avions et font l'objet d'une liste de vérification (check-list) particulière.
- Le pompage moteur : c'est l'événement le plus spectaculaire. Il s'accompagne souvent d'un bruit sourd et parfois de flammes à la sortie du moteur. Ce phénomène est momentané et n'a pas de répercussions sur la sécurité.
- Le problème de régulation carburant : cela entraîne des fluctuations des paramètres du moteur qui ne sont visibles que par l'équipage au niveau des indicateurs.
- La chute de pression d'huile pouvant entraîner une surchauffe : elle provient en général d'une fuite dans le circuit ou de la rupture d'un élément.
- Les vibrations importantes du moteur : une usure ou une légère détérioration interne peut induire un phénomène vibratoire. Des indicateurs en poste de pilotage permettent de surveiller le niveau de ces vibrations.
- L'ingestion d'oiseau (risque aviaire) ou de corps étrangers (souvent de petits objets tombés sur la piste) : les moteurs sont certifiés pour résister à la grande majorité de ces ingestions.
Dans la majorité de ces cas, le BEA ne conduira pas d'enquête. Il s'agit de pannes connues, normalement sans impact sur la sécurité et pour lesquelles il existe une procédure approuvée.
2. La panne provoquant soit un endommagement important du moteur, soit un incendie.
Ce type de panne est beaucoup plus rare et peut avoir des conséquences sur la sécurité.
Dans le premier cas, des composantes du moteur sont éjectées avec une grande énergie à l'extérieur du capotage du moteur et peuvent provoquer des dommages collatéraux.
Dans le second cas, une rupture interne peut provoquer un incendie. Les extincteurs installés sur les moteurs et commandés du poste de pilotage doivent normalement permettre de l'éteindre.
Ces événements font appel à des procédures d'urgence, pour lesquelles les pilotes sont entraînés à réagir immédiatement, et qui peuvent conduire à un atterrissage d'urgence. A cause de la gravité des conséquences techniques et des risques potentiels qu'ils présentent pour la sécurité du vol, ils doivent être notifiés au BEA qui conduit généralement alors une enquête.