Accident du Diamond DA40 immatriculé F-HRPM survenu le 05/03/2021 en croisière au-dessus de la Méditerranée

Un dysfonctionnement soudain, probablement au niveau du circuit carburant, sans élément précurseur est survenu en croisière entre la Corse et le continent à une distance de plané qui ne permettait pas de rejoindre la côte.

L’enquête n’a pas permis de déterminer l’origine de la défaillance du circuit carburant haute pression.

Malgré l’application des check-lists relatives aux messages d’alerte affichés et au redémarrage du moteur, le moteur n’a pas redémarré. L’instructrice a émis un message de détresse et a amerri. Les trois occupants ont évacué l’avion et se sont réfugiés dans le canot de sauvetage qui était à bord. L’avion a coulé rapidement.

Malgré l’absence de déclenchement manuel en vol de la balise de détresse, la localisation des occupants a été facilitée par :

• le déclenchement immédiat de la phase DETRESFA par le contrôleur qui a permis à l’ARCC‑Lyon de localiser l’avion et de déclencher rapidement des moyens de recherche et sauvetage ;
• la coordination entre le contrôleur aérien en fréquence et le pilote d’un autre avion situé à proximité de la zone d’amerrissage ;
• l’utilisation du canot de sauvetage à bord plus facilement détectable qu’une ou plusieurs personnes immergées ;
• l’utilisation du feu de Bengale qui s’est avérée très efficace de jour pour que le pilote du F‑HNIZ puisse localiser le canot de sauvetage ;
• l’utilisation de nuit du flash d’un téléphone portable et du second feu de Bengale, qui a permis aux pilotes des services de secours d’apercevoir les naufragés dans des conditions peu propices aux recherches. 

Les formations spécifiques aux premiers secours et aux aspects survie reçues par deux des trois occupants ont probablement facilité les prises de décision et la gestion des actions dans une situation inconnue et particulièrement stressante.

Par ailleurs, le passager n’a pas attaché le canot à l’avion et dans la mesure où celui-ci a coulé rapidement, cette action n’a pas entravé son utilisation qui a permis de ralentir la progression de l’hypothermie des trois occupants.

Les trois occupants, en hypothermie, ont ensuite été hélitreuillés de nuit environ deux heures après l’amerrissage.