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Accident survenu au Sonaca S200 immatriculé F-HCYR le 11/07/2023 à Saint-Cyr-l'École (78)

Rebonds à l'atterrissage, rupture du train avant

Autorité en charge

France - BEA

Progression de l'enquête Cloturée
Progress: 100%

Note : Les informations suivantes sont principalement issues du témoignage de l’élève pilote. Ces informations n'ont pas fait l'objet d'une validation indépendante par le BEA.

1. Déroulement du vol

L’élève pilote, accompagné de l’instructeur, décolle de la piste en herbe 29L de l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École, pour une série d’exercices d’atterrissage. La procédure d’auto-information est en vigueur.

Les conditions météorologiques sont bonnes et, conformément à l’exercice prévu, à l’issue de deux premiers tours de pistes en double commande, l’élève pilote décolle seul pour quatre circuits d’aérodrome.

Au troisième atterrissage sur la piste en herbe 29R, l’avion rebondit à trois reprises entraînant la rupture du train avant et des dégâts sur l’hélice. L’avion s’immobilise alors sur la piste.

2. Renseignements complémentaires

2.1. Renseignement sur les conditions météorologiques

Le METAR de l’aérodrome de Toussus-le-Noble, situé à 7 km de celui de Saint-Cyr-l’École, indiquait au moment de l’accident des conditions CAVOK, une température de 24 °C, un point de rosée à 14 °C et un vent du 250° pour 7 kt. Le pilote indique avoir eu les mêmes informations lors de la préparation de ses vols. Le coucher de Soleil à cette date était à 21 h 54 sur Saint-Cyr-l’École.

2.2. Renseignements sur l’élève pilote

L’élève pilote, âgé de 35 ans, a débuté une formation PPL(A) en octobre 2022. Le jour de l’accident, il totalisait 22 heures 30 de vol, dont 21 h 45 en double commande et 45 min en solo. Toutes ont été effectuées sur Sonaca 200.

2.3. Témoignage de l’élève pilote

L’élève pilote explique que ses deux premières approches étaient légèrement au-dessus du plan et qu’il a corrigé ces écarts. Il estime par ailleurs que la difficulté qu’il ressentait à faire descendre l’avion était probablement due au fait que le S200 était plus léger une fois que l’instructeur n’était plus à bord.

Selon lui, la troisième approche sur la piste 29R était sur le plan, ses repères habituels lui semblaient corrects, les volets en position atterrissage et sa vitesse était appropriée, légèrement supérieure à 55 kt. Il ajoute qu’il n’a pas entendu d’alarme de décrochage jusqu’au touché, que la manette des gaz  était en position plein réduit et qu’il a été surpris par l’intensité du premier rebond.

L’élève pilote indique qu’après l’immobilisation de l’avion, il a coupé l’arrivée carburant et signalé sur la fréquence d’auto-information que la piste n’était plus disponible.

Il ajoute que ses messages ont été relayés à plusieurs reprises par le pilote de l’avion qui le suivait dans le circuit d’aérodrome.

Il précise qu’il a ensuite coupé la batterie et l’alternateur avant de rallumer la batterie pour recevoir les consignes de son instructeur qui utilisait une VHF portable.

L’élève pilote estime que l’exécution inadéquate de son arrondi a mené au premier rebond. Par ailleurs, il ajoute que, bien que son instructeur l’ait informé avant son vol solo sur la possibilité de rebond, il n’a pas suffisamment préparé les actions d’urgence et n’a pas su par conséquent comment réagir après le premier rebond.

Octobre 2023